1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Reblozyl 25 mg, poudre pour solution injectable
Reblozyl 75 mg, poudre pour solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Reblozyl 25 mg, poudre pour solution injectable
Chaque flacon contient 25 mg de luspatercept. Après reconstitution, chaque ml de solution contient 50 mg de luspatercept.
Reblozyl 75 mg, poudre pour solution injectable
Chaque flacon contient 75 mg de luspatercept. Après reconstitution, chaque ml de solution contient 50 mg de luspatercept.
Le luspatercept est produit à partir de cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) par la technique de l’ADN recombinant.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre pour solution injectable (poudre pour injection).
Poudre lyophilisée de couleur blanche à blanc cassé.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Reblozyl est indiqué chez les adultes pour le traitement de l’anémie dépendante de la transfusion due à un syndrome myélodysplasique (SMD) de risque très faible, faible et intermédiaire (voir rubrique 5.1).
Reblozyl est indiqué chez les adultes pour le traitement de l’anémie associée à une bêta‑thalassémie dépendante ou non dépendante de la transfusion (voir rubrique 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être instauré par un médecin expérimenté dans le traitement des maladies hématologiques.
Posologie
Avant chaque administration de Reblozyl, le taux d’hémoglobine (Hb) des patients doit être mesuré. Si le patient a reçu une transfusion de culots de globules rouges (CGR) avant l’administration, il convient de tenir compte du taux d’Hb avant la transfusion pour déterminer la dose.
La dose initiale recommandée de Reblozyl est de 1 mg/kg, administrée une fois toutes les 3 semaines.
- Syndromes myélodysplasiques
L’intervalle souhaité recommandé pour le taux d’hémoglobine est compris entre 10 g/dl et 12 g/dl. Les instructions pour l’augmentation de la dose en cas de réponse insuffisante sont présentées ci‑dessous.
Tableau 1 : Augmentation de la dose en cas de réponse insuffisante
Dose de 1 mg/kg | Augmentation de la dose |
Si après au moins deux doses consécutives de 1 mg/kg, un patient :
|
|
Dose de 1,33 mg/kg | Augmentation de la dose |
Si après au moins deux doses consécutives de 1,33 mg/kg, un patient :
|
|
Une augmentation de dose ne doit pas être effectuée plus fréquemment que toutes les 6 semaines (2 administrations) et ne doit pas excéder la dose maximale de 1,75 mg/kg toutes les 3 semaines. La dose ne doit pas être augmentée immédiatement après un report de dose.
Pour les patients dont le taux d’Hb avant l’administration est > 9 g/dl et qui n’ont pas encore atteint l’indépendance transfusionnelle, une augmentation de la dose peut s’imposer à la discrétion du médecin ; le risque d’élévation du taux d’Hb au‑dessus du seuil cible avec une transfusion concomitante ne peut pas être exclu.
En cas de perte de réponse du patient (c’est‑à‑dire indépendance transfusionnelle), la dose doit être augmentée d’un palier de dose (voir tableau 2).
- β‑thalassémie dépendante de la transfusion
Chez les patients qui n’obtiennent pas de réponse, définie comme une réduction du besoin transfusionnel en CGR d’au moins un tiers après 2 doses consécutives (6 semaines) ou plus à la dose initiale de 1 mg/kg, la dose doit être augmentée à 1,25 mg/kg. La dose ne doit pas être augmentée au‑delà de la dose maximale de 1,25 mg/kg toutes les 3 semaines.
En cas de perte de réponse du patient (si le besoin transfusionnel en CGR augmente de nouveau après une réponse initiale), la dose doit être augmentée d’un palier de dose (voir tableau 3).
- β‑thalassémie non dépendante de la transfusion
Chez les patients qui n’obtiennent pas de réponse ou qui n’arrivent pas à la maintenir, définie comme une augmentation du taux d’Hb mesuré avant l’administration par rapport à la valeur initiale ≥ 1 g/dl, après au moins 2 doses consécutives (6 semaines) au même palier (en l’absence de transfusions, c’est‑à‑dire au moins 3 semaines après la dernière transfusion), la dose doit être augmentée d’un palier de dose (voir tableau 3). La dose ne doit pas dépasser la dose maximale de 1,25 mg/kg toutes les 3 semaines.
Augmentation au palier de dose suivant
Les instructions pour l’augmentation au palier de dose suivant en fonction de la dose actuelle sont présentées ci‑dessous.
Tableau 2 : Augmentation au palier de dose suivant en cas de SMD
Dose actuelle | Dose augmentée |
0,8 mg/kg | 1 mg/kg |
1 mg/kg | 1,33 mg/kg |
1,33 mg/kg | 1,75 mg/kg |
Tableau 3 : Augmentation au palier de dose suivant en cas de β‑thalassémie
Dose actuelle | Dose augmentée |
0,6 mg/kg* | 0,8 mg/kg |
0,8 mg/kg | 1 mg/kg |
1 mg/kg | 1.25 mg/kg |
* Ne s’applique qu’à la β‑thalassémie non dépendante de la transfusion.
Réduction de dose et interruption du traitement
En cas d’augmentation du taux d’Hb > 2 g/dl dans les 3 semaines en l’absence de transfusion par rapport au taux d’Hb lors de l’administration de la dose précédente, la dose de Reblozyl doit être réduite d’un palier de dose.
Si le taux d’Hb est ≥ 12 g/dl en l’absence de transfusion pendant au moins 3 semaines, le traitement doit être interrompu jusqu’à ce que le taux d’Hb soit ≤ 11 g/dl. Dans le cas d’une augmentation concomitante rapide du taux d’Hb par rapport au taux d’Hb lors de l’administration de la dose précédente (> 2 g/dl dans les 3 semaines en l’absence de transfusion), une réduction de la dose au palier inférieur doit être envisagée après le report de dose.
La dose ne doit pas être réduite en dessous de 0,8 mg/kg (en cas de SMD et de β‑thalassémie dépendante de la transfusion) et de 0,6 mg/kg (en cas de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion).
Les doses réduites pendant le traitement par luspatercept sont décrites ci‑dessous.
Tableau 4 : Dose réduite en cas de SMD
Dose actuelle | Dose réduite |
1,75 mg/kg | 1,33 mg/kg |
1,33 mg/kg | 1 mg/kg |
1 mg/kg | 0,8 mg/kg |
Tableau 5 : Dose réduite en cas de β‑thalassémie
Dose actuelle | Dose réduite |
1,25 mg/kg | 1 mg/kg |
1 mg/kg | 0,8 mg/kg |
0,8 mg/kg | 0,6 mg/kg* |
* Ne s’applique qu’à la β‑thalassémie non dépendante de la transfusion.
Modifications de la posologie en cas d’effets indésirables
Les instructions pour les réductions de dose ou les interruptions du traitement en cas d’effets indésirables du luspatercept sont présentées dans le tableau 6.
Tableau 6 : Instructions pour les modifications de la posologie
Effets indésirables du traitement* | Instructions posologiques |
Effets indésirables de grade 2 (voir rubrique 4.8), y compris hypertension de grade 2 (voir rubriques 4.4 et 4.8) |
|
Hypertension de grade ≥ 3 (voir rubriques 4.4 et 4.8) |
|
Autres effets indésirables de grade ≥ 3 persistants (voir rubrique 4.8). |
|
Masses d’hématopoïèse extramédullaire (HEM) entraînant des complications graves (voir rubriques 4.4 et 4.8) |
|
* Grade 1 : léger ou asymptomatique, grade 2 : modéré, grade 3 : grave ou médicalement significatif et grade 4 : engageant le pronostic vital.
Doses oubliées
Si une administration du traitement prévue est oubliée ou retardée, le traitement par Reblozyl doit être administré dès que possible et les administrations doivent se poursuivre conformément à la prescription avec un intervalle d’au moins 3 semaines entre deux doses.
Patients avec perte de réponse
Si des patients présentent des signes de perte de réponse avec Reblozyl, les éventuels facteurs de causalité (p. ex. un événement hémorragique) doivent être évalués. Une fois les causes typiques de perte de réponse hématologique exclues, une augmentation de la dose devra être envisagée tel que décrit précédemment selon l’indication traitée (voir tableau 2 et tableau 3).
Arrêt du traitement
Reblozyl doit être arrêté si les patients ne présentent pas de réduction du besoin transfusionnel (pour les patients atteints de ß‑thalassémie dépendante de la transfusion) ou d’augmentation du taux d’Hb par rapport à la valeur initiale en l’absence de transfusions (pour les patients atteints de ß‑thalassémie non dépendante de la transfusion), ou de réduction du besoin transfusionnel sans augmentation du taux d’Hb par rapport à la valeur initiale (pour les patients atteints d’un SMD) après 9 semaines de traitement (3 doses) au palier de dose maximal, si l’échec de réponse ne peut être expliqué autrement (p. ex. hémorragie, intervention chirurgicale, autres maladies concomitantes) ou à tout moment en cas de survenue d’une toxicité inacceptable.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucun ajustement de la dose initiale n’est nécessaire pour Reblozyl (voir rubrique 5.2). Les données chez les patients atteints de ß‑thalassémie âgés de 60 ans et plus sont limitées.
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement de la dose initiale n’est nécessaire pour les patients présentant un taux de bilirubine totale (BIL) > à la limite supérieure de la normale (LSN) et/ou un taux d’alanine aminotransférase (ALAT) ou d’aspartate aminotransférase (ASAT) < 3 × LSN (voir rubrique 5.2).
En l’absence de données, aucune adaptation posologique particulière ne peut être recommandée pour les patients avec un taux d’ALAT ou d’ASAT ≥ 3 × LSN ou une atteinte hépatique de grade ≥ 3 selon les CTCAE (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de la dose initiale n’est nécessaire pour les patients présentant une atteinte légère ou modérée de la fonction rénale (débit de filtration glomérulaire estimé individuel [DFGe] entre 30 et 89 ml/min).
En l’absence de données cliniques, aucune adaptation posologique particulière ne peut être recommandée pour les patients présentant une atteinte sévère de la fonction rénale (DFGe individuel < 30 ml/min) (voir rubrique 5.2). Il a été observé que l’exposition est plus élevée chez les patients présentant une insuffisance rénale avant le traitement (voir rubrique 5.2). Par conséquent, ces patients doivent être étroitement surveillés afin que des effets indésirables puissent être détectés et la posologie ajustée en conséquence (voir tableau 6).
Population pédiatrique
Il n’existe pas d’utilisation justifiée de Reblozyl dans la population pédiatrique dans l’indication du syndrome myélodysplasique ou chez les patients pédiatriques âgés de moins de 6 ans dans la β‑thalassémie. La sécurité et l’efficacité de Reblozyl chez les enfants âgés de 6 ans à moins de 18 ans n’ont pas encore été établies dans la β‑thalassémie. Pour les données précliniques, voir la rubrique 5.3.
Mode d’administration
Voie sous‑cutanée.
Après reconstitution, la solution de Reblozyl doit être injectée par voie sous‑cutanée dans la partie supérieure du bras, la cuisse ou l’abdomen. Le volume posologique total exact de solution reconstituée requis pour le patient doit être calculé et lentement prélevé du/des flacon(s) à usage unique à l’aide d’une seringue.
Le volume maximal recommandé de médicament par site d’injection est de 1,2 ml. S’il est nécessaire d’administrer plus de 1,2 ml, le volume total doit alors être divisé en plusieurs injections d’un volume équivalent et réparti sur plusieurs sites d’injection dans la même région du corps mais sur des côtés opposés.
Si plusieurs injections sont nécessaires, une seringue et une aiguille neuves doivent être utilisées pour chaque injection sous‑cutanée. Il ne doit pas être administré plus d’une dose par flacon.
Si la solution de Reblozyl a été réfrigérée après reconstitution, elle doit être sortie du réfrigérateur 15 à 30 minutes avant l’injection pour revenir à température ambiante. Cela permettra une injection moins désagréable.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
4.3 Contre‑indications
- Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
- Grossesse (voir rubrique 4.6).
- Patients nécessitant un traitement visant à contrôler la croissance des masses d’HEM (voir rubrique 4.4).
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
- Syndromes myélodysplasiques
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients recevant Reblozyl (chez au moins 15 % des patients) étaient la fatigue, la diarrhée, les nausées, l’asthénie, les sensations vertigineuses, l’œdème périphérique et la dorsalgie. Les effets indésirables de grade ≥ 3 les plus fréquemment rapportés (chez au moins 2 % des patients) incluaient les événements d’hypertension (12,5 %), la syncope (3,6 %), la dyspnée (2,7 %), la fatigue (2,4 %) et la thrombopénie (2,4 %). Les effets indésirables graves les plus fréquemment rapportés (chez au moins 1 % des patients) étaient les infections des voies urinaires (1,8 %), la dyspnée (1,5 %) et la dorsalgie (1,2 %).
L’asthénie, la fatigue, les nausées, la diarrhée, l’hypertension, la dyspnée, les sensations vertigineuses et les céphalées sont survenues plus fréquemment pendant les 3 premiers mois de traitement.
Un arrêt du traitement pour cause d’événement indésirable est survenu chez 10,1 % des patients traités par luspatercept. La raison la plus fréquente de l’arrêt du traitement dans le bras luspatercept était la progression du SMD sous‑jacent.
Des reports du traitement en raison d’un taux d’Hb ≥ 12 g/dl avant l’administration sont survenus chez 24,3 % des patients traités par luspatercept.
- β‑thalassémie dépendante de la transfusion
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients recevant Reblozyl (chez au moins 15 % des patients) étaient les céphalées, les douleurs osseuses et l’arthralgie. L’effet indésirable de grade ≥ 3 le plus fréquemment rapporté était l’hyperuricémie. Les effets indésirables les plus graves rapportés incluaient des événements thromboemboliques, avec notamment une thrombose veineuse profonde, un accident vasculaire cérébral ischémique, une thrombose de la veine porte et une embolie pulmonaire (voir rubrique 4.4).
Les douleurs osseuses, l’asthénie, la fatigue, les sensations vertigineuses et les céphalées sont survenues plus fréquemment pendant les 3 premiers mois de traitement.
Un arrêt du traitement pour cause d’effet indésirable est survenu chez 2,6 % des patients traités par luspatercept. Les effets indésirables entraînant l’arrêt du traitement dans le bras luspatercept étaient l’arthralgie, la dorsalgie, les douleurs osseuses et les céphalées.
- β‑thalassémie non dépendante de la transfusion
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients recevant Reblozyl (chez au moins 15 % des patients) étaient les douleurs osseuses, les céphalées, l’arthralgie, la dorsalgie, la préhypertension et l’hypertension. Les fractures traumatiques étaient l’effet indésirable de grade ≥ 3 le plus fréquemment rapporté (chez au moins 2 % des patients) et le plus grave. Une compression médullaire due à des masses d’HEM est survenue chez 1 % des patients.
Les douleurs osseuses, la dorsalgie, les infections des voies aériennes supérieures, l’arthralgie, les céphalées et la préhypertension sont survenues plus fréquemment pendant les 3 premiers mois de traitement.
Dans la majorité des cas, les effets indésirables étaient non graves et n’ont pas nécessité l’arrêt du traitement. Un arrêt du traitement pour cause d’effet indésirable est survenu chez 3,1 % des patients traités par luspatercept. Les effets indésirables entraînant l’arrêt du traitement étaient la compression médullaire, l’hématopoïèse extramédullaire et l’arthralgie.
Liste tabulée des effets indésirables
La fréquence la plus élevée pour chaque effet indésirable qui a été observé et signalé dans les études pivots menées dans les SMD, la β‑thalassémie et dans l’étude de suivi à long terme est indiquée dans le tableau 7 ci‑dessous. Les effets indésirables sont répertoriés par classe de systèmes d’organes et par terme préférentiel. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 7 : Effets indésirables (EI) chez des patients traités par Reblozyl dans le cadre d’un SMD et/ou d’une β‑thalassémie dans les quatre études pivots
Classe de systèmes d’organes | Terme préférentiel | Fréquence | Fréquence |
Infections et infestations | bronchite | Fréquent | Fréquenta |
infection des voies urinaires | Très fréquent | Fréquenta | |
infection des voies respiratoires | Fréquent |
| |
infection des voies respiratoires supérieures | Fréquent | Très fréquenta | |
grippe | Fréquent | Très fréquent | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | hématopoïèse extramédullaireVI | Fréquence indéterminéeVII | Fréquent |
thrombopénie | Fréquent |
| |
Affections du système immunitaire | hypersensibilitéI, VI | Fréquent | Fréquent |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | hyperuricémie | Fréquent | Fréquent |
déshydratation | Fréquent |
| |
appétit diminué | Fréquent |
| |
déséquilibres électrolytiquesIX | Très fréquent |
| |
Affections psychiatriques | insomnie | Fréquent | Très fréquentb |
anxiété | Fréquent | Fréquent | |
irritabilité |
| Fréquent | |
état confusionnel | Fréquent |
| |
Affections du système nerveux | sensations vertigineuses | Très fréquent | Très fréquent |
céphalées | Très fréquent | Très fréquent | |
migraine |
| Fréquentb | |
compression médullaireVI |
| Fréquent | |
syncope/présyncope | Fréquent | Fréquenta | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | vertige/vertige positionnel | Fréquent | Fréquenta |
Affections cardiaques | fibrillation auriculaire | Fréquent |
|
insuffisance cardiaque | Fréquent |
| |
Affections vasculaires | préhypertension |
| Très fréquentb |
hypertensionII, VI | Très fréquent | Très fréquent | |
tachycardie | Fréquent |
| |
événements thromboemboliquesIV, VI | Fréquent | Fréquent | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | toux | Très fréquent |
|
épistaxis | Fréquent | Fréquentb | |
dyspnéeVIII | Très fréquent | Fréquent | |
Affections gastro‑intestinales | douleur abdominale | Fréquent | Très fréquentb |
gêne abdominale | Fréquent |
| |
diarrhée | Très fréquent | Très fréquenta | |
nausées | Très fréquent | Très fréquent | |
Affections de la peau et du tissu sous‑cutané | hyperhidrose | Fréquent |
|
Affections musculo‑squelettiques et du tissu conjonctif | dorsalgie | Très fréquent | Très fréquent |
arthralgieVI | Fréquent | Très fréquent | |
douleurs osseusesVI | Fréquent | Très fréquent | |
myalgie | Fréquent |
| |
faiblesse musculaire | Fréquent |
| |
Affections du rein et des voies urinaires | protéinurie |
| Fréquentb |
albuminurie |
| Fréquentb | |
atteinte rénaleX | Fréquent |
| |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | douleur thoracique non cardiaque | Fréquent |
|
syndrome pseudo‑grippal | Fréquent |
| |
fatigue | Très fréquent | Très fréquenta | |
asthénie | Très fréquent | Très fréquent | |
réactions au site d’injectionIII, VI | Fréquent | Fréquent | |
œdème périphérique | Très fréquent |
| |
Investigations | alanine aminotransférase augmentée | Fréquent | FréquentV |
aspartate aminotransférase augmentée | Fréquent | Très fréquentV | |
bilirubine sanguine augmentée | Fréquent | Très fréquentV | |
gammaglutamyltransférase augmentée | Fréquent |
| |
Lésions, intoxications et complications d’interventions | fracture traumatiqueVI |
| Fréquentb |
Les quatre études pivots sont : ACE‑536‑MDS‑001 (SMD avec réponse non satisfaisante ou intolérance aux agents stimulant l’érythropoïèse [ASE]), ACE‑536‑MDS‑002 (SMD), ACE‑536‑B‑THAL‑001 (β‑thalassémie dépendante de la transfusion) et ACE‑536‑B‑THAL‑002 (β‑thalassémie non dépendante de la transfusion).
I L’hypersensibilité comprend : œdème palpébral, hypersensibilité médicamenteuse, gonflement du visage, œdème périorbitaire, œdème de la face, angiœdème, gonflement des lèvres, éruption d’origine médicamenteuse.
II L’hypertension comprend : hypertension artérielle essentielle, hypertension et crise aiguë hypertensive.
III Les réactions au site d’injection comprennent : érythème au site d’injection, prurit au site d’injection, gonflement au site d’injection et rash au site d’injection.
IV Les ETE comprennent : thrombose veineuse profonde, thrombose de la veine porte, accident vasculaire cérébral ischémique et embolie pulmonaire.
V Fréquence basée sur les valeurs biologiques de tout grade.
VI Voir Description de certains effets indésirables à la rubrique 4.8.
VII Signalée uniquement depuis la commercialisation.
VIII La dyspnée comprend : dyspnée d’effort dans l’étude ACE‑536‑MDS‑002.
IX Les déséquilibres électrolytiques comprennent : troubles du métabolisme osseux, du métabolisme du calcium, du magnésium et du phosphore et troubles de l’équilibre hydroélectrolytique.
X L’effet indésirable comprend des termes similaires/groupés.
a Effets indésirables observés dans l’étude ACE‑536‑B‑THAL‑001 (β‑thalassémie dépendante de la transfusion).
b Effets indésirables observés dans l’étude ACE‑536‑B‑THAL‑002 (β‑thalassémie non dépendante de la transfusion).
Description de certains effets indésirables
Douleurs osseuses
Des douleurs osseuses ont été rapportées chez 2,4 % des patients atteints d’un SMD traités par luspatercept, tous les événements étant de grade 1 ou 2.
Des douleurs osseuses ont été rapportées chez 19,7 % des patients atteints de β‑thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 8,3 %), la majorité des événements (41/44) étant de grade 1 ou 2, avec 3 événements de grade 3. L’un des 44 événements était grave et un événement a entraîné l’arrêt du traitement. Les douleurs osseuses étaient plus fréquentes au cours des trois premiers mois (16,6 %) par rapport aux mois 4 à 6 (3,7 %).
Des douleurs osseuses ont été rapportées chez 36,5 % des patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 6,1 %), la majorité des événements (32/35) étant de grade 1 ou 2, avec 3 événements de grade 3. Le traitement n’a été arrêté chez aucun patient en raison de douleurs osseuses.
Arthralgie
Une arthralgie a été rapportée chez 7,2 % des patients atteints d’un SMD traités par luspatercept, l’événement étant de grade ≥ 3 dans 0,6 % des cas.
Une arthralgie a été rapportée chez 19,3 % des patients atteints de β‑thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 11,9 %) et a entraîné l’arrêt du traitement chez 2 patients (0,9 %).
Une arthralgie a été rapportée chez 29,2 % des patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 14,3 %), la majorité des événements (26/28) étant de grade 1 ou 2, avec 2 événements de grade 3. L’arthralgie a entraîné l’arrêt du traitement chez 1 patient (1 %).
Hypertension
Les patients atteints d’un SMD ou de β‑thalassémie traités par luspatercept ont présenté une augmentation moyenne de la pression artérielle systolique et diastolique jusqu’à 5 mmHg par rapport à la valeur à l’inclusion, un effet qui n’a pas été observé chez les patients recevant le placebo.
Des événements d’hypertension ont été rapportés chez 12,5 % des patients atteints d’un SMD traités par luspatercept (placebo : 9,2 %). Des événements d’hypertension de grade 3 ont été rapportés chez 7,5 % (25/335) des patients traités par luspatercept (placebo : 3,9 %).
Une hypertension a été rapportée chez 19,8 % des patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 2 %). La majorité des événements (16/19) étaient de grade 1 ou 2, avec 3 événements de grade 3 (3,1 %) chez les patients traités par luspatercept (placebo : 0 %). Une augmentation de l’incidence de l’hypertension a été observée au cours du temps pendant les 8 à 12 premiers mois chez les patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept. Voir rubrique 4.4.
Une hypertension a été rapportée chez 8,1 % des patients atteints de β‑thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 2,8 %). Voir rubrique 4.4. Des événements de grade 3 ont été rapportés chez 4 patients (1,8 %) traités par luspatercept (placebo : 0 %).
Hypersensibilité
Les réactions de type hypersensibilité incluaient : œdème palpébral, hypersensibilité médicamenteuse, gonflement du visage, œdème périorbitaire, œdème de la face, angiœdème, gonflement des lèvres, éruption d’origine médicamenteuse.
Des réactions de type hypersensibilité ont été rapportées chez 4,6 % des patients atteints d’un SMD (placebo : 2,6 %), tous les événements étant de grade 1 ou 2 chez les patients traités par luspatercept.
Un œdème de la face est survenu chez 3,1 % des patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion (placebo : 0 %).
Des réactions de type hypersensibilité ont été rapportées chez 4,5 % des patients atteints de β‑thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 1,8 %), tous les événements étant de grade 1 ou 2. L’hypersensibilité a entraîné l’arrêt du traitement chez 1 patient (0,4 %).
Réactions au site d’injection
Les réactions au site d’injection incluaient : érythème au site d’injection, prurit au site d’injection, gonflement au site d’injection et rash au site d’injection.
Des réactions au site d’injection ont été rapportées chez 3,6 % des patients atteints d’un SMD.
Des réactions au site d’injection ont été rapportées chez 2,2 % des patients atteints de β‑thalassémie dépendante de la transfusion (placebo : 1,8 %), tous les événements étaient de grade 1 et aucun n’a entraîné l’arrêt du traitement.
Des réactions au site d’injection ont été rapportées chez 5,2 % des patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion (placebo : 0 %), tous les événements étaient de grade 1 et aucun n’a entraîné l’arrêt du traitement.
Événements thromboemboliques
Les ETE incluaient : thrombose veineuse profonde, thrombose de la veine porte, accident vasculaire cérébral ischémique et embolie pulmonaire.
Des ETE ont été rapportés chez 3,9 % des patients atteints d’un SMD (placebo : 3,9 %). Les ETE rapportés incluaient une ischémie cérébrale et un accident vasculaire cérébral chez 1,2 % des patients. Tous les ETE sont survenus chez des patients présentant des facteurs de risque significatifs (fibrillation atriale, accident vasculaire cérébral ou insuffisance cardiaque et artériopathie périphérique) et n’étaient pas corrélés à des taux élevés d’Hb, de plaquettes ou à une hypertension. Voir rubrique 4.4.
Des ETE sont survenus chez 3,6 % des patients atteints de β‑thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 0,9 %).
Un ETE (thrombophlébite superficielle) est survenu chez 0,7 % des patients dans la phase en ouvert de l’étude pivot menée chez des patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion.
Tous les ETE ont été rapportés chez des patients qui avaient subi une splénectomie et qui présentaient au moins un autre facteur de risque. Voir rubrique 4.4.
Masses d’hématopoïèse extramédullaire
Des masses d’HEM ont été observées chez 3,2 % (10/315) des patients atteints de β‑thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 0 %). Cinq événements étaient de grade 1 ou 2, quatre étaient de grade 3 et un était de grade 4. Le traitement a été arrêté en raison de masses d’HEM chez trois patients. Voir rubrique 4.4.
Des masses d’HEM ont été observées chez 6,3 % (6/96) des patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 2 %). La majorité des événements (5/6) étaient de grade 2 et un événement était de grade 1. Le traitement a été arrêté en raison de masses d’HEM chez un patient. Pendant la partie en ouvert de l’étude, des masses d’HEM ont été observées chez deux patients supplémentaires, soit au total 8/134 patients (6,0 %). La majorité des événements (7/8) étaient de grade 1 ou 2 et ont pu être pris en charge selon la pratique clinique habituelle. Chez 6 des 8 patients, le traitement par luspatercept a été continué après la survenue de l’événement. Voir rubrique 4.4.
Des masses d’HEM peuvent également survenir après un traitement au long cours par luspatercept (c’est‑à‑dire après 96 semaines).
Compression médullaire
Une compression médullaire ou des symptômes dus à des masses d’HEM sont survenus chez 6/315 (1,9 %) des patients atteints de β‑thalassémie dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 0 %). Le traitement a été arrêté chez quatre patients en raison de symptômes de compression médullaire de grade ≥ 3.
Une compression médullaire due à des masses d’HEM est survenue chez 1 % (1/96) des patients atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept qui avaient des antécédents de masses d’HEM (placebo : 0 %). Le traitement a été arrêté chez ce patient en raison d’une compression médullaire de grade 4. Voir rubrique 4.4.
Fractures traumatiques
Une fracture traumatique est survenue chez 1 patient (0,4 %) atteint de β‑thalassémie dépendante de la transfusion traité par luspatercept (placebo : 0 %).
Des fractures traumatiques sont survenues chez 8 patients (8,3 %) atteints de β‑thalassémie non dépendante de la transfusion traités par luspatercept (placebo : 2 %), des événements de grade ≥ 3 ayant été rapportés chez 4 patients (4,2 %) traités par luspatercept et chez 1 patient (2 %) recevant le placebo.
Immunogénicité
Dans les études cliniques menées dans les SMD, une analyse de 395 patients atteints d’un SMD ayant été traités par luspatercept et qui étaient évaluables pour la présence d’anticorps anti‑luspatercept a montré que 36 (9,1 %) patients atteints d’un SMD étaient positifs pour les anticorps anti‑luspatercept développés sous traitement, dont 18 (4,6 %) patients atteints d’un SMD qui présentaient des anticorps neutralisants contre le luspatercept.
Dans les études cliniques menées dans la β‑thalassémie dépendante et non dépendante de la transfusion, une analyse de 380 patients atteints de β‑thalassémie ayant été traités par luspatercept et qui étaient évaluables pour la présence d’anticorps anti‑luspatercept a montré que 7 (1,84 %) patients étaient positifs pour les anticorps anti‑luspatercept développés sous traitement, dont 5 (1,3 %) patients qui présentaient des anticorps neutralisants contre le luspatercept.
La concentration sérique de luspatercept avait tendance à diminuer en présence d’anticorps anti‑luspatercept. Aucune réaction d’hypersensibilité systémique sévère n’a été rapportée chez les patients présentant des anticorps anti‑luspatercept. Aucune association n’a été observée entre les réactions de type hypersensibilité ou les réactions au site d’injection et la présence d’anticorps anti‑luspatercept. Les résultats combinés des études menées chez des patients atteints d’un SMD dépendants des transfusions ont montré que les patients ayant développé des anticorps anti‑luspatercept sous traitement étaient plus susceptibles de présenter un événement indésirable apparu sous traitement grave (69,4 % [25/36] chez les patients positifs pour les anticorps anti‑luspatercept contre 45,7 % [164/359] chez les patients négatifs pour les anticorps anti‑luspatercept) ou un événement indésirable apparu sous traitement de grade 3 ou 4 (77,8 % [28/36] chez les patients positifs pour les anticorps anti‑luspatercept contre 56,8 % [204/359] chez les patients négatifs pour les anticorps anti‑luspatercept) par rapport aux patients n’ayant pas développé d’anticorps anti‑luspatercept.
Autres populations particulières
Patients atteints d’un SMD sans sidéroblastes en couronne (RS-)
Les patients RS- sont plus susceptibles de présenter des événements indésirables graves, des événements indésirables apparus sous traitement de grade 5, des événements indésirables entraînant l’arrêt du traitement ou une réduction de dose par rapport aux patients avec sidéroblastes en couronne (RS+). Dans les deux bras de traitement de l’étude ACE‑536‑MDS‑002, l’incidence de certains effets indésirables était plus élevée chez les patients RS- que chez les patients RS+. La comparaison des sous‑groupes du bras luspatercept définis en fonction du statut RS a montré une fréquence plus élevée d’asthénie, de nausées, de vomissements, de dyspnée, de toux, d’événements thromboemboliques, d’augmentation de l’alanine aminotransférase, d’augmentation de l’aspartate aminotransférase et de thrombopénie dans le sous‑groupe RS-.
Patients atteints d’un SMD avec statut mutationnel SF3B1 non muté
Les patients ayant le statut mutationnel SF3B1 non muté sont plus susceptibles de présenter des événements indésirables apparus sous traitement de grade 3 ou 4, des événements indésirables graves, des événements indésirables apparus sous traitement de grade 5, des événements indésirables entraînant l’arrêt du traitement, une réduction de dose ainsi qu’une interruption du traitement par rapport aux patients ayant le statut mutationnel SF3B1 muté. Les effets indésirables connus du luspatercept survenus à une fréquence plus élevée d’au moins 3 % dans le sous‑groupe SF3B1 non muté du bras luspatercept étaient les vomissements, la dyspnée et l’hypertension.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration – voir Annexe V.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Bristol‑Myers Squibb Pharma EEIG
Plaza 254
Blanchardstown Corporate Park 2
Dublin 15, D15 T867
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/20/1452/001
EU/1/20/1452/002
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
PRIX
Code CNK | Emballage | Code ATC5 | Prix | Prix ex-usine | Sur prescription | Ticket modérateur intervention régulière | Ticket modérateur intervention majorée |
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4225645 | REBLOZYL 25MG PDR SOL INJ FL 1 | B03XA06 | - | € 1478 | Oui | - | - |
4225652 | REBLOZYL 75MG PDR SOL INJ FL 1 | B03XA06 | - | € 4433 | Oui | - | - |