RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
MabThera 1 600 mg solution pour injection sous-cutanée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml contient 120 mg de rituximab.
Chaque flacon contient 1 600 mg/13,4 mL de rituximab.
Le rituximab est un anticorps monoclonal chimérique murin/humain obtenu par génie génétique ; il s'agit d'une immunoglobuline glycosylée associant d’une part les régions constantes d’une IgG1 humaine et d’autre part les régions variables des chaînes légères et lourdes d'origine murine. Cet anticorps est produit par une culture de cellules de mammifères (ovaires de hamster chinois) et purifié par chromatographie d’affinité et échange d’ions, comportant des procédés d’inactivation et d’élimination virales spécifiques.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable.
Liquide limpide à opalescent, incolore à jaunâtre. Le pH de la solution est compris entre 5,2 et 5,8 et son osmolalité se situe entre 300 et 400 mOsmol/kg.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
MabThera est indiqué chez les patients adultes en association à une chimiothérapie pour le traitement des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC), non précédemment traités et en rechute ou réfractaires. Les données disponibles sur l'efficacité et la sécurité sont limitées chez les patients précédemment traités par des anticorps monoclonaux dont MabThera, ou chez les patients réfractaires à un traitement antérieur par MabThera en association à une chimiothérapie.
Voir rubrique 5.1 pour plus d’informations.
4.2 Posologie et mode d’administration
MabThera doit être administré sous étroit contrôle d’un professionnel de santé expérimenté et dans un environnement où l’ensemble des moyens de réanimation sont immédiatement disponibles (voir rubrique 4.4).
Une prémédication composée d’un antipyrétique et d’un antihistaminique, par exemple paracétamol et diphénhydramine, doit toujours être donnée avant chaque administration de MabThera.
Une prémédication par glucocorticoïde doit être envisagée si MabThera n’est pas associé à une chimiothérapie contenant un glucocorticoïde.
Posologie
La dose recommandée de MabThera en formulation sous-cutanée utilisée chez des patients adultes consiste en l’injection sous-cutanée d’une dose fixe de 1 600 mg, quelle que soit la surface corporelle du patient.
Avant de commencer les injections sous-cutanées de MabThera, tous les patients doivent toujours recevoir auparavant une dose complète de MabThera par perfusion intraveineuse, en utilisant la formulation intraveineuse de MabThera (voir rubrique 4.4).
Si les patients n’ont pas été en mesure de recevoir une perfusion intraveineuse complète de MabThera avant le changement de formulation, ils doivent continuer les cycles ultérieurs avec la formulation intraveineuse de MabThera jusqu’à ce qu’une dose intraveineuse complète puisse être administrée avec succès.
Par conséquent, le passage à la formulation sous-cutanée de MabThera ne peut survenir qu’à partir du deuxième cycle ou des cycles ultérieurs de traitement.
Il est important de vérifier les étiquettes des médicaments afin de s’assurer que la formulation (intraveineuse ou sous-cutanée) et le dosage appropriés sont administrés au patient, conformément à la prescription.
MabThera en formulation sous-cutanée n’est pas destiné à une administration intraveineuse et doit être uniquement administré par injection sous-cutanée. Le dosage de 1 600 mg est destiné à une utilisation sous-cutanée uniquement dans la LLC.
Un traitement prophylactique par une hydratation appropriée et une administration d’uricostatiques 48 heures avant l’instauration du traitement est recommandé chez les patients atteints de LLC afin de réduire le risque de syndrome de lyse tumorale. Chez les patients ayant un nombre de lymphocytes > 25 x 109/L, une prémédication par 100 mg de prednisone/prednisolone par voie intraveineuse est recommandée peu avant l’administration de MabThera, afin de réduire le risque de réaction aiguë liée à la perfusion et/ou de syndrome de relargage des cytokines et leur sévérité.
La posologie recommandée de MabThera en association à une chimiothérapie chez les patients non précédemment traités et en rechute ou réfractaires est de 375 mg/m2 de surface corporelle, administrés au Jour 0 du premier cycle de traitement, suivis d’une injection d’une dose fixe de 1 600 mg de MabThera en formulation sous-cutanée par cycle, à Jour 1 de chaque cycle suivant (durée totale : six cycles). La chimiothérapie doit être administrée après l’administration de MabThera.
Ajustements posologiques en cours de traitement
Aucune réduction posologique de MabThera n’est recommandée. Lorsque MabThera est administré en association à une chimiothérapie, les réductions posologiques standard applicables aux médicaments chimiothérapeutiques doivent être appliquées (voir rubrique 4.8).
Populations particulières
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de MabThera chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Patients âgés
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients âgés (âgés de 65 ans et plus).
Mode d’administration
Injection sous-cutanée
MabThera 1 600 mg en formulation sous-cutanée doit être administré uniquement par injection sous-cutanée, pendant environ sept minutes. L’aiguille utilisée pour l’injection hypodermique doit être fixée à la seringue immédiatement avant l’administration afin d’éviter une obturation éventuelle de l’aiguille.
La formulation sous-cutanée de MabThera doit être injectée par voie sous-cutanée dans la paroi abdominale, et jamais dans des zones cutanées présentant une rougeur, un hématome, une douleur à la palpation, une induration ni dans les zones présentant des grains de beauté ou des cicatrices.
Aucune donnée n’est disponible sur la réalisation de l’injection dans d’autres endroits du corps, par conséquent les injections devront être limitées à la paroi abdominale.
Au cours du traitement par MabThera en formulation sous-cutanée, les autres médicaments pour administration sous-cutanée devront préférentiellement être injectés dans d’autres endroits.
Si une injection est interrompue, elle peut être reprise au même endroit ou une autre localisation peut également être utilisée le cas échéant.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou aux protéines d’origine murine, à la hyaluronidase ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Infections sévères, actives (voir rubrique 4.4).
Patients ayant un déficit immunitaire sévère.
4.8 Effets indésirables
Les informations fournies dans cette rubrique concernent l’utilisation de MabThera en oncologie.
Pour des informations concernant les indications auto-immunes, veuillez vous référer au RCP de MabThera en formulation intraveineuse.
Résumé du profil de sécurité d’emploi
Au cours du programme de développement, le profil de sécurité de MabThera en formulation sous-cutanée a été comparable à celui de la formulation intraveineuse, à l’exception des réactions cutanées locales. Les réactions cutanées locales, incluant les réactions au site d’injection, ont été très fréquentes chez les patients recevant MabThera en formulation sous-cutanée. Dans l’essai de phase 3 SABRINA (BO22334) dans le LNH, des réactions cutanées locales ont été rapportées chez jusqu’à 20 % des patients recevant MabThera sous-cutané. Les réactions cutanées locales les plus fréquentes dans le bras MabThera sous-cutané étaient : érythème au site d’injection (13 %), douleur au site d’injection (7 %), et œdème au site d’injection (4 %). Les événements observés après une administration sous-cutanée ont été d’intensité légère ou modérée, à l’exception d’un patient ayant présenté une réaction cutanée locale d’intensité de Grade 3 (éruption au site d’injection) après la première administration sous-cutanée de MabThera (Cycle 2). Les réactions cutanées locales de tous grades rapportées dans le bras MabThera sous-cutané ont été plus fréquentes au cours du premier cycle sous-cutané (Cycle 2), suivi du second, avec une diminution de l’incidence avec les injections suivantes. Des événements semblables ont été observés dans l’étude SAWYER (BO25341) dans la LLC et ont été rapportés chez au maximum 42 % des patients dans le bras MabThera sous-cutané. Les réactions locales cutanées les plus fréquentes ont été les suivantes : érythème au site d’injection (26 %), douleur au site d’injection (16 %) et gonflement au site d’injection (5 %). Deux patients de l’étude SAWYER ont présenté des réactions locales cutanées de grade 3 (érythème au site d’injection, douleur au site d’injection et gonflement au site d’injection).
Effets indésirables rapportés avec l’utilisation de MabThera en formulation sous-cutanée
Le risque de réactions aiguës liées à l’administration associées à la formulation sous-cutanée de MabThera a été évalué au cours de trois études cliniques : SparkThera et SABRINA (les deux dans le LNH) et l’étude SAWYER dans la LLC. Au cours de l’étude SABRINA, des réactions sévères liées à l’administration (grade ≥ 3) ont été rapportées chez deux patients (2 %) après l’administration de MabThera en formulation sous-cutanée. Ces évènements de grade 3 étaient une éruption au site d’injection et une sécheresse buccale.
Au cours de l’étude SparkThera, aucune réaction sévère liée à l’administration n’a été observée.
Dans l’étude BO25341 (SAWYER), des réactions sévères liées à l’administration (grade ≥ 3) ont été rapportées chez quatre patients (5 %) après l’administration sous-cutanée de MabThera. Ces événements étaient une thrombopénie de grade 4 et une anxiété, un érythème au site d’injection et une urticaire de grade 3.
Effets indésirables rapportés au cours de l’utilisation de MabThera en formulation intraveineuse
Expérience dans le lymphome non hodgkinien et dans la leucémie lymphoïde chronique
Le profil général de sécurité de MabThera dans le lymphome non hodgkinien et dans la LLC est basé sur des données provenant de patients issus d’essais cliniques et depuis la commercialisation. Ces patients ont été traités avec MabThera en monothérapie (en traitement d’induction ou en traitement d’entretien après un traitement d’induction) ou en association à une chimiothérapie.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés chez les patients recevant du MabThera étaient des réactions liées à la perfusion, qui sont survenues lors de la première perfusion chez la plupart des patients. L’incidence des symptômes liés à la perfusion diminue considérablement lors des perfusions ultérieures pour atteindre moins de 1 % après la huitième dose de MabThera.
Des événements infectieux (principalement bactériens et viraux) sont survenus au cours des études cliniques chez approximativement 30 à 55 % des patients atteints de lymphome non hodgkinien et chez 30 à 50 % des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique.
Les effets indésirables graves les plus fréquemment rapportés ou observés étaient :
des réactions liées à la perfusion (incluant le syndrome de relargage des cytokines, le syndrome de lyse tumorale), voir rubrique 4.4.
des infections, voir rubrique 4.4.
des troubles cardio-vasculaires, voir rubrique 4.4.
D’autres effets indésirables graves tels que des réactivations d’hépatite B et des leucoencéphalopathies multifocales progressives (LEMP) ont été rapportés (voir rubrique 4.4).
Les fréquences des effets indésirables rapportés avec MabThera seul ou en association avec des chimiothérapies sont résumées dans le Tableau 1. Les fréquences sont définies comme très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), et indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Les effets indésirables identifiés uniquement depuis la commercialisation, et pour lesquels la fréquence ne peut pas être estimée, sont listés dans la colonne « indéterminée », voir les notes en bas de page.
Liste tabulée des effets indésirables
Tableau 1 Effets indésirables rapportés au cours des études cliniques ou depuis la commercialisation chez des patients atteints de LNH ou de LLC traités avec MabThera en monothérapie/entretien ou en association à une chimiothérapie.
MedDRA Classe de systèmes d’organes | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare | Indéterminée |
Infections et infestations | infections bactériennes, infections virales, +bronchites | septicémie, +pneumonie, |
| infections virales graves2 |
| méningo-encéphalite à entérovirus2,3 |
Affections hématologiques et du système lymphatique | neutropénie, leucopénie, +neutropénie fébrile, + thrombopénie | anémie, +pancytopénie, + granulocytopénie | troubles de la coagulation, aplasie médullaire, anémie hémolytique, lymphadénopathie |
| augmentation transitoire des taux sériques d’IgM4 | neutropénie tardive4 |
Affections du système immunitaire | réactions liées à la perfusion5, angio-œdème | hypersensibilité |
| anaphylaxie | syndrome de lyse tumorale, | thrombocytopénie aiguë réversible liée à la perfusion5 |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
| hyperglycémie, perte de poids, œdème périphérique, œdème du visage, augmentation des LDH, hypocalcémie |
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Affections psychiatriques |
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| dépression, nervosité |
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Affections du système nerveux |
| paresthésies, hypoesthésie, agitation, insomnie, vasodilatation, vertiges, anxiété | dysgueusie |
| neuropathie périphérique, | neuropathie crânienne, perte d’autres sens6 |
Affections oculaires |
| troubles lacrymaux, conjonctivite |
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| perte sévère de la vision6 |
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Affections de l’oreille et du labyrinthe |
| acouphènes, otalgie |
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| perte de l’audition6 |
Affections cardiaques |
| + infarctus du myocarde5,7 arythmie, | + insuffisance ventriculaire gauche, | troubles cardiaques sévères5,7 | insuffisance cardiaque5,7 |
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Affections vasculaires |
| hypertension, hypotension orthostatique, hypotension |
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| vascularite (à prédominance cutanée), |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
| Bronchospasme5, troubles respiratoires, douleurs thoraciques, dyspnée, toux accrue, rhinite | asthme, bronchiolite oblitérante, troubles pulmonaires, hypoxie | pneumopathie interstitielle8 | insuffisance respiratoire5 | infiltrats pulmonaires |
Affections gastro-intestinales | nausées | vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, dysphagie, stomatite, constipation, dyspepsie, anorexie, irritation laryngée | dilatation abdominale |
| perforation gastro-intestinale8 |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané | prurit, rash, +alopécie | urticaire, sudation, sueurs nocturnes, +affections cutanées |
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| réactions cutanées bulleuses sévères, syndrome de Stevens-Johnson, |
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Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif |
| hypertonie, myalgie, arthralgie, douleurs dorsales, douleurs cervicales, douleurs |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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| insuffisance rénale5 |
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration | fièvre, frissons, asthénie, céphalées | douleurs d’origine tumorale, bouffées vasomotrices, malaise, rhume, +fatigue, +tremblements, +défaillance multi-viscérale5 | douleurs au site de perfusion |
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Investigations | diminution des taux d’IgG |
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Pour chacun des termes, le calcul de la fréquence a été basé sur les effets de tous grades (de peu grave à grave), excepté pour les termes avec la marque "+" où la fréquence était basée sur les effets graves (≥ au grade 3 des Critères communs de toxicité de l’Institut National de cancérologie (NCI)). Seules les fréquences les plus élevées observées lors des études cliniques ont été rapportées. |
Les événements suivants, rapportés comme effets indésirables durant les études cliniques, ont été rapportés selon une incidence similaire ou moindre dans le groupe MabThera comparé au groupe contrôle : hématotoxicité, infection neutropénique, infection des voies urinaires, troubles sensoriels, pyrexie.
Des signes et symptômes suggérant une réaction liée à la perfusion ont été rapportés chez plus de 50 % des patients au cours des études cliniques ayant porté sur MabThera en formulation intraveineuse, et ont principalement été observés lors de la première perfusion, habituellement dans les deux premières heures. Ces symptômes comprenaient principalement fièvre, frissons et tremblements. D’autres symptômes ont inclus bouffées vasomotrices, angio-œdème, bronchospasme, vomissements, nausées, urticaire/rash, fatigue, céphalées, irritation laryngée, rhinite, prurit, douleur, tachycardie, hypertension, hypotension, dyspnée, dyspepsie, asthénie et symptômes évocateurs du syndrome de lyse tumorale. Des réactions sévères liées à la perfusion (telles que bronchospasme, hypotension) sont survenues au maximum dans 12 % des cas. D’autres réactions ont été rapportées dans certains cas : infarctus du myocarde, fibrillation auriculaire, œdème pulmonaire et thrombopénie aiguë réversible. Des exacerbations de troubles cardiaques pré-existants tels que angine de poitrine, insuffisance cardiaque congestive ou troubles cardiaques sévères (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde, fibrillation auriculaire), œdème pulmonaire, défaillance multi-viscérale, syndrome de lyse tumorale, syndrome de relargage des cytokines, insuffisance rénale et insuffisance respiratoire ont été rapportés à des fréquences plus faibles ou pas connues. L’incidence des symptômes liés à la perfusion a considérablement diminué lors des perfusions intraveineuses ultérieures pour atteindre moins de 1 % au huitième cycle de MabThera.
Description de certains effets indésirables
Infections
MabThera induit une déplétion en lymphocytes B chez environ 70 à 80 % des patients, mais est associé à une diminution du taux sérique d’immunoglobulines seulement chez une minorité de patients.
Des infections localisées à Candida ainsi que des zonas ont été rapportés avec une incidence plus élevée dans le groupe MabThera lors des études randomisées. Des infections sévères ont été rapportées chez environ 4 % des patients traités par MabThera en monothérapie. Des fréquences plus élevées d’infections, incluant les infections de grade 3 ou 4, ont été observées avec MabThera en traitement d’entretien jusqu’à 2 ans comparé au groupe observation. Aucune toxicité cumulative en termes d’infections n’a été rapportée sur les 2 ans de la période d’entretien. De plus, d’autres infections virales graves, nouvelles, réactivées ou exacerbées, dont certaines ont été fatales, ont été rapportées lors de traitement par MabThera. La plupart des patients ont reçu MabThera en association à une chimiothérapie ou dans le cadre d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques. Ces infections virales graves sont par exemple des infections à Herpes Virus (Cytomegalovirus, Herpesvirus Varicellae, et Herpes Simplex Virus), à virus JC (LEMP), entérovirus (méningo-encéphalite) et au virus de l’hépatite C (voir rubrique 4.4). Des cas de LEMP fatale ont également été rapportés après une progression de la maladie et un retraitement dans les études cliniques. Des cas de réactivation d’hépatite B ont été rapportés, la majorité d’entre eux était survenue chez des patients traités par MabThera en association à une chimiothérapie cytotoxique. Chez les patients atteints de LLC en rechute ou réfractaires, l’incidence des hépatites B de grade 3/4 (réactivation et primo-infection) a été de 2 % dans le groupe R-FC versus 0 % dans le groupe FC. Une progression du sarcome de Kaposi a été observée chez des patients ayant un sarcome de Kaposi pré-existant et exposés à MabThera. Ces cas sont survenus dans des indications non approuvées et la majorité de ces patients étaient VIH-positif.
Effets indésirables hématologiques
Lors des études cliniques avec MabThera en monothérapie pendant 4 semaines, des anomalies hématologiques, habituellement discrètes et réversibles, sont survenues chez une minorité de patients. Une neutropénie sévère (grade 3/4) a été rapportée chez 4,2 % des patients, une anémie chez 1,1 % des patients et une thrombopénie chez 1,7 % des patients. Lors de la phase d’entretien par MabThera jusqu’à 2 ans, une leucopénie (5 % vs 2 %, de grade 3/4) et une neutropénie (10 % vs 4 %, de grade 3/4) ont été rapportées avec une incidence plus élevée comparée au groupe observation. L’incidence des thrombopénies était faible (< 1 %, grade 3/4) et n’était pas différente entre les groupes de traitement. Au cours du traitement, dans les études cliniques avec MabThera en association à une chimiothérapie, une leucopénie de grade 3/4 (R-CHOP 88 % vs CHOP 79 %, R-FC 23 % vs FC 12 %), une neutropénie de grade 3/4 (R-CVP 24 % vs CVP 14 % ; R-CHOP 97 % vs CHOP 88 %, R-FC 30 % vs FC 19 % chez les patients LLC non précédemment traités), une pancytopénie de grade 3/4 (R-FC 3 % vs FC 1 % chez les patients LLC non précédemment traités) ont été généralement rapportées avec des fréquences plus élevées comparées à la chimiothérapie seule. Cependant, l’incidence plus élevée de neutropénie chez les patients traités avec MabThera et une chimiothérapie n’était pas associée à une incidence plus élevée d’infections et d’infestations comparée aux patients traités avec une chimiothérapie seule. Les études avec MabThera en formulation intraveineuse chez les patients LLC non précédemment traités et en rechute ou réfractaires ont mis en évidence, chez au maximum 25 % des patients traités par R-FC, une neutropénie prolongée (définie par un nombre de neutrophiles restant inférieur à 1 x 109/L entre les 24ème et 42ème jours suivant la dernière perfusion) ou ayant un délai de survenue tardif (défini par un nombre de neutrophiles inférieur à 1 x 109/L survenant plus de 42 jours après la dernière perfusion chez des patients n’ayant pas précédemment présenté de neutropénie prolongée ou ayant présenté une neutropénie normalisée en moins de 42 jours) après un traitement par MabThera associé à FC. Aucune différence n’a été rapportée dans l’incidence des anémies. Des cas de neutropénies tardives sont survenus plus de quatre semaines après la dernière perfusion de MabThera. Dans l’étude en première ligne de traitement dans la LLC, les patients ayant un stade C de Binet dans le groupe R-FC ont présenté plus d’effets indésirables que ceux du groupe FC (R-FC 83 % vs FC 71 %). Dans l’étude LLC en rechute ou réfractaire, des thrombopénies de grade 3/4 ont été rapportées chez 11 % des patients du groupe R-FC, comparées à 9 % des patients du groupe FC.
Dans les études avec MabThera chez des patients atteints de macroglobulinémie de Waldenström, des augmentations transitoires des taux sériques d’IgM, qui peuvent être associées à un syndrome d’hyperviscosité et aux symptômes correspondants, ont été observées après l’initiation du traitement. En général, l’augmentation transitoire des IgM est revenue au moins au taux basal dans les 4 mois.
Effets indésirables cardio-vasculaires
Lors des études cliniques avec MabThera en monothérapie, des effets cardio-vasculaires ont été rapportées chez 18,8 % des patients avec comme événements les plus fréquemment rapportés une hypotension et une hypertension. Des arythmies de grade 3 ou 4 (incluant des tachycardies ventriculaires et supra-ventriculaires) et des angines de poitrine ont été rapportées lors de la perfusion. Lors du traitement d’entretien, l’incidence des troubles cardiaques de grade 3/4 a été comparable entre les patients traités avec MabThera et le groupe observation. Des événements cardiaques ont été rapportés comme effets indésirables graves (incluant fibrillation auriculaire, infarctus du myocarde, insuffisance ventriculaire gauche, ischémie cardiaque) chez 3 % des patients traités avec MabThera comparés à moins de 1 % dans le groupe observation. Lors des études évaluant MabThera en association à une chimiothérapie, l’incidence des arythmies de grade 3 à 4, principalement des arythmies supraventriculaires telles que tachycardie et flutter/fibrillation auriculaire, a été plus élevée dans le groupe R-CHOP (14 patients, 6,9 %) que dans le groupe CHOP (3 patients, 1,5 %). Toutes ces arythmies étaient survenues soit pendant la perfusion de MabThera, soit étaient associées à des facteurs de prédisposition tels que fièvre, infections, infarctus aigu du myocarde ou à des pathologies respiratoires et cardio-vasculaires pré-existantes. Aucune différence entre les groupes R-CHOP et CHOP n’a été observée en ce qui concerne l’incidence des autres événements cardiaques de grade 3 à 4 incluant insuffisance cardiaque, myocardiopathie et manifestations de coronaropathie. Dans la LLC, l’incidence globale des troubles cardiaques de grade 3 et 4 était faible dans l’étude en première ligne (R-FC 4 % vs FC 3 %) et dans celle en rechute ou réfractaire (R-FC 4 % vs FC 4 %).
Système respiratoire
Des cas de maladie interstitielle pulmonaire, dont certains d’issue fatale, ont été rapportés.
Troubles neurologiques
Pendant la période de traitement (phase d’induction comprenant R-CHOP pendant au maximum huit cycles), quatre patients (2 %) du groupe R-CHOP ayant tous des facteurs de risque cardio-vasculaire, ont présenté des accidents vasculaires cérébraux thromboemboliques pendant le premier cycle de traitement. Aucune différence n’a été observée entre les deux groupes en ce qui concerne l’incidence des autres événements thromboemboliques. A contrario, 3 patients (1,5 %) du groupe CHOP ont présenté des événements vasculaires cérébraux qui se sont tous produits pendant la période de suivi. Dans la LLC, l’incidence globale des troubles du système nerveux de grade 3 et 4 était faible dans l’étude en première ligne (R-FC 4 % vs FC 4 %) et dans celle en rechute ou réfractaire (R-FC 3 % vs FC 3 %).
Des cas de syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) / syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR) ont été rapportés. Les signes et symptômes comprenaient des troubles visuels, céphalées, convulsions et altération mentale, avec ou sans hypertension associée. Un diagnostic de SEPR/SLPR nécessite une confirmation par imagerie cérébrale. Les cas rapportés présentaient des facteurs de risque connus de SEPR/SLPR dont la maladie sous-jacente des patients, l’hypertension, le traitement immunosuppresseur et/ou la chimiothérapie.
Affections gastro-intestinales
Des cas de perforation gastro-intestinale, conduisant dans certains cas au décès, ont été observés chez des patients recevant MabThera pour le traitement d’un lymphome non hodgkinien. Dans la majorité de ces cas, MabThera était associé à une chimiothérapie.
Taux sériques des IgG
Dans les études cliniques évaluant MabThera en traitement d’entretien dans le lymphome folliculaire réfractaire ou en rechute, les taux sériques médians d’IgG étaient en-dessous de la limite inférieure de la normale (< 7 g/L) après le traitement d’induction dans les deux groupes observation et MabThera. Dans le groupe observation, le taux sérique médian des IgG est ensuite monté au-dessus de la limite inférieure de la normale, alors qu’il est demeuré constant dans le groupe MabThera. La proportion de patients présentant des taux sériques d’IgG en-dessous de la limite inférieure de la normale était d’environ 60 % durant les 2 ans de traitement dans le groupe traité par MabThera, alors qu’elle a diminué dans le groupe observation (36 % après 2 ans).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Des cas de syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique) et de syndrome de Stevens-Johnson, dont certains d’issue fatale, ont été très rarement rapportés.
Populations particulières de patients - MabThera en monothérapie
Patients âgés (65 ans et plus) :
L'incidence des effets indésirables de tous grades ainsi que des effets indésirables de grade 3/4 était similaire chez les patients âgés comparée aux patients jeunes (moins de 65 ans).
Forte masse tumorale
L’incidence des effets indésirables de grade 3/4 a été plus élevée chez les patients présentant une forte masse tumorale que chez les patients n'ayant pas de forte masse tumorale (25,6 % vs 15,4 %). L'incidence des effets indésirables de tous grades a été comparable dans les deux groupes.
Retraitement
Dans la population retraitée par MabThera, le pourcentage de patients ayant rapporté un effet indésirable a été comparable à celui observé dans la population de patients traitée une première fois (pour les effets indésirables de tous grades et ceux de grade 3/4). Reprise de traitement ? Si retenu, à harmaoniser dans tout le RCP
Populations particulières de patients - MabThera en association
Patients âgés (65 ans et plus)
L’incidence des effets indésirables hématologiques/lymphatiques de grade 3/4 était plus élevée chez les patients âgés comparée aux patients plus jeunes (moins de 65 ans), dans la LLC non précédemment traitée, en rechute ou réfractaire.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration (voir ci-dessous).
Pour la Belgique
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
www.afmps.be
Division Vigilance:
Site internet: www.notifieruneffetindesirable.be
e-mail: adr@fagg-afmps.be
Pour le Luxembourg
Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy
ou Division de la pharmacie et des médicaments
de la Direction de la santé
Site internet : www.guichet.lu/pharmacovigilance
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Roche Registration GmbH
Emil-Barell-Strasse 1
79639 Grenzach-Wyhlen
Allemagne
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/98/067/004
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
16 mai 2024
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/en.
PRIX
Code CNK | Emballage | Code ATC5 | Prix | Prix ex-usine | Sur prescription | Ticket modérateur intervention régulière | Ticket modérateur intervention majorée |
---|---|---|---|---|---|---|---|
3466471 | MABTHERA 1600 MG SOL INJ FL 1 120MG/ML | L01FA01 | - | € 1422,46 | Oui | - | - |