1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Viread 245 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 245 mg de ténofovir disoproxil (sous forme de fumarate).
Excipient à effet notoire
Chaque comprimé contient 156 mg de lactose (sous forme de monohydrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé (comprimé).
Comprimé pelliculé en forme d’amande, de couleur bleu clair, de 16,8 mm x 10,3 mm de dimensions, portant, sur une face, « GILEAD » et « 4331 » et sur l’autre face, « 300 ».
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Infection par le VIH‑1
Viread 245 mg comprimés pelliculés est indiqué, en association avec d’autres médicaments antirétroviraux, pour le traitement des patients adultes infectés par le VIH‑1.
Chez l’adulte, la démonstration du bénéfice apporté par Viread en cas d’infection par le VIH‑1 s’appuie sur les résultats d’une étude réalisée chez des patients naïfs de tout traitement antirétroviral, comprenant des patients ayant une charge virale élevée (> 100 000 copies/ml) et sur des études dans lesquelles Viread était ajouté au traitement stable de base existant (généralement, une trithérapie) chez des patients prétraités par antirétroviraux et en échec virologique précoce (< 10 000 copies/ml, la majorité des patients ayant moins de 5 000 copies/ml).
Viread 245 mg comprimés pelliculés est également indiqué pour le traitement des adolescents infectés par le VIH‑1, présentant une résistance aux INTI ou des toxicités empêchant l’utilisation de médicament de première intention et âgés de 12 à moins de 18 ans.
Chez les patients infectés par le VIH‑1 déjà traités par des antirétroviraux, le choix d’un traitement par Viread doit être basé sur les résultats des tests individuels de résistance virale et/ou sur l’historique du traitement des patients.
Infection par le virus de l’hépatite B
Viread 245 mg comprimés pelliculés est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d’hépatite B chronique présentant :
- une maladie hépatique compensée avec mise en évidence d’une réplication virale active, une élévation persistante des taux sériques d’alanine aminotransférases (ALAT) et une inflammation hépatique active et/ou une fibrose histologiquement prouvées (voir rubrique 5.1).
- un virus de l’hépatite B présentant une résistance prouvée à la lamivudine (voir rubriques 4.8 et 5.1).
- une maladie hépatique décompensée (voir rubriques 4.4, 4.8 et 5.1).
Viread 245 mg comprimés pelliculés est indiqué pour le traitement des adolescents âgés de 12 à moins de 18 ans atteints d’hépatite B chronique présentant :
- une maladie hépatique compensée avec mise en évidence d’une maladie en phase immunitaire active, c’est-à-dire une réplication virale active et une élévation constante des taux sériques d’ALAT ou une inflammation hépatique modérée à sévère et/ou une fibrose histologiquement prouvées. Concernant la décision d’instaurer le traitement chez les patients pédiatriques, voir rubriques 4.2, 4.4, 4.8 et 5.1.
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être initié par des médecins expérimentés dans la prise en charge de l’infection par le VIH et/ou le traitement de l’hépatite B chronique.
Posologie
VIH-1 et hépatite B chronique
Adultes et adolescents âgés de 12 à < 18 ans et pesant ≥ 35 kg :
La dose recommandée de Viread pour le traitement du VIH ou pour le traitement de l’hépatite B chronique est de 245 mg (un comprimé), à prendre une fois par jour, par voie orale, avec de la nourriture.
Viread est également disponible sous forme de granulés à 33 mg/g pour le traitement de l’infection par le VIH‑1 ou de l’hépatite B chronique chez l’adulte ou l’adolescent dans le cas où la forme galénique solide n’est pas adaptée.
La décision de traiter les patients pédiatriques (adolescents) doit être basée sur un examen approfondi des besoins individuels du patient et sur les recommandations thérapeutiques pédiatriques actuelles incluant la valeur des données histologiques initiales. Les bénéfices de la suppression virologique à long terme avec un traitement continu doivent être mesurés au regard du risque d’un traitement prolongé, incluant l’émergence de virus de l’hépatite B résistants et les incertitudes concernant l’impact à long terme de la toxicité osseuse et rénale (voir rubrique 4.4).
L'élévation des taux sériques d’ALAT doit être persistante pendant au moins 6 mois avant de traiter les patients pédiatriques ayant une maladie hépatique compensée due à une hépatite B chronique AgHBe positive ; et pendant au moins 12 mois avant de traiter les patients ayant une maladie AgHBe négative.
Durée du traitement chez les patients adultes et adolescents atteints d’hépatite B chronique
La durée optimale de traitement n’est pas connue. L’arrêt du traitement peut être envisagé comme suit :
- Chez les patients AgHBe positifs non cirrhotiques, le traitement doit être administré pendant au moins 12 mois après confirmation de la séroconversion HBe (négativation AgHBe et indétectabilité de l’ADN du VHB avec détection d’anti‑HBe sur deux prélèvements sériques consécutifs espacés d’au moins 3 à 6 mois) ou jusqu’à la séroconversion HBs ou jusqu’à la mise en évidence d’une perte d’efficacité (voir rubrique 4.4). Les taux sériques d’ALAT et d’ADN du VHB doivent être contrôlés régulièrement après l’arrêt du traitement afin de détecter toute rechute virologique tardive.
- Chez les patients AgHBe négatifs non cirrhotiques, le traitement doit être administré au moins jusqu’à la séroconversion HBs ou jusqu’à la mise en évidence d’une perte d’efficacité. Un arrêt du traitement pourra être également envisagé après qu’une suppression virologique stable est atteinte (c’est-à-dire pendant au moins 3 ans) à condition que les taux sériques d’ALAT et d’ADN du VHB soient contrôlés régulièrement après l’arrêt du traitement afin de détecter toute rechute virologique tardive. En cas de traitement prolongé d’une durée supérieure à 2 ans, une réévaluation régulière est recommandée afin de confirmer que la poursuite du traitement choisi reste adaptée au patient.
L’arrêt du traitement n’est pas recommandé chez les patients adultes présentant une maladie hépatique décompensée ou une cirrhose.
Population pédiatrique
Viread est également disponible sous forme de granulés pour le traitement de l’infection par le VIH‑1 ou de l’hépatite B chronique chez les patients pédiatriques infectés par le VIH‑1 âgés de 2 à < 12 ans, et sous forme de comprimés plus faiblement dosés pour le traitement de l’infection par le VIH‑1 et de l’hépatite B chronique chez les patients pédiatriques âgés de 6 à < 12 ans (voir rubrique 5.1). Veuillez consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit de Viread 33 mg/g granulés et de Viread 123 mg, 163 mg et 204 mg comprimés pelliculés.
La sécurité et l’efficacité du ténofovir disoproxil chez les enfants infectés par le VIH‑1 ou les enfants atteints d’hépatite B chronique âgés de moins de 2 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Dose oubliée
Si un patient oublie de prendre une dose de Viread et s’en aperçoit dans les 12 heures suivant l’heure de prise habituelle, il doit prendre Viread dès que possible, avec de la nourriture, et poursuivre le traitement normalement. Si un patient oublie de prendre une dose de Viread et s’en aperçoit plus de 12 heures après, et que l’heure de la dose suivante est proche, le patient ne doit pas prendre la dose oubliée mais simplement poursuivre le traitement normalement.
Si le patient vomit dans l’heure suivant la prise de Viread, il doit prendre un autre comprimé. Si le patient vomit plus d’une heure après la prise de Viread, il est inutile qu’il prenne une autre dose.
Populations particulières
Personnes âgées
Il n’y a pas de données disponibles permettant d’établir une recommandation posologique pour les patients âgés de plus de 65 ans (voir rubrique 4.4).
Insuffisance rénale
Le ténofovir est éliminé par excrétion rénale et l’exposition au ténofovir augmente chez les patients insuffisants rénaux.
Chez l’adulte
On dispose de données limitées concernant la tolérance et l’efficacité du ténofovir disoproxil chez les patients adultes qui présentent une insuffisance rénale modérée ou sévère (clairance de la créatinine < 50 ml/min) et les données de tolérance à long terme n’ont pas été évaluées en cas d’insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine de 50 à 80 ml/min). Par conséquent, chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale, le ténofovir disoproxil devra être utilisé uniquement s’il est jugé que les bénéfices potentiels du traitement dépassent les risques potentiels. Il est recommandé d’administrer Viread 33 mg/g granulés afin de réduire la dose quotidienne de ténofovir disoproxil chez les patients adultes dont la clairance de la créatinine est < 50 ml/min, y compris les patients sous hémodialyse. Veuillez consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit de Viread 33 mg/g granulés.
Insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine de 50 à 80 ml/min)
Les données issues des études cliniques étayant l’administration d’une dose quotidienne unique de 245 mg de ténofovir disoproxil chez les patients présentant une insuffisance rénale légère sont limitées.
Insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine de 30 à 49 ml/min)
Pour les patients dans l’incapacité de prendre la formulation de ténofovir disoproxil sous forme de granulés, il est possible de prolonger les intervalles de prise des comprimés pelliculés à 245 mg. Il est possible d’administrer 245 mg de ténofovir disoproxil toutes les 48 heures selon une modélisation des données pharmacocinétiques obtenues après administration d’une dose unique chez des sujets séronégatifs pour le VIH et non infectés par le VHB présentant différents degrés d’insuffisance rénale, y compris insuffisance rénale terminale nécessitant une hémodialyse, mais ceci n’a pas été confirmé par des études cliniques. C’est pourquoi la réponse clinique au traitement et la fonction rénale doivent être étroitement surveillées chez ces patients (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) et patients sous hémodialyse
Pour les patients dans l’incapacité de prendre la formulation de ténofovir disoproxil sous forme de granulés et sans aucune alternative de traitement disponible, il est possible de prolonger les intervalles de prise des comprimés pelliculés à 245 mg comme suit :
Insuffisance rénale sévère : 245 mg de ténofovir disoproxil peuvent être administrés toutes les 72 à 96 heures (administration deux fois par semaine).
Patients sous hémodialyse : 245 mg de ténofovir disoproxil peuvent être administrés tous les 7 jours après la fin d’une séance d’hémodialyse*.
Ces adaptations de l’intervalle entre les doses n’ont pas été confirmées dans le cadre d’études cliniques. Les simulations indiquent que le prolongement de l’intervalle entre les administrations de Viread 245 mg comprimés pelliculés n’est pas optimal et pourrait aboutir à une toxicité accrue et, éventuellement, à une réponse inadéquate au traitement. C’est pourquoi la réponse clinique au traitement et la fonction rénale doivent être étroitement surveillées (voir rubriques 4.4 et 5.2).
* Généralement, une administration hebdomadaire sur la base de 3 séances d’hémodialyse par semaine d’environ 4 heures chacune, ou après 12 heures d’hémodialyse cumulées.
Aucune recommandation posologique ne peut être établie pour les patients non hémodialysés avec une clairance de la créatinine < 10 ml/min.
Population pédiatrique
L’utilisation du ténofovir disoproxil n’est pas recommandée chez les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
Il n’est pas nécessaire d’adapter la posologie pour les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Si Viread est arrêté chez des patients atteints d’hépatite B chronique avec ou sans co‑infection par le VIH, ces patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter tout signe d’exacerbation de l’hépatite (voir rubrique 4.4).
Mode d’administration
Les comprimés de Viread doivent être pris une fois par jour, par voie orale, avec de la nourriture.
Une formulation de ténofovir disoproxil sous forme de granulés est disponible pour les patients ayant des difficultés à avaler les comprimés pelliculés. Cependant, Viread 245 mg comprimés pelliculés peut exceptionnellement être administré après avoir délité le comprimé dans au moins 100 ml d’eau, de jus d’orange ou de jus de raisin.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité d’emploi
VIH‑1 et hépatite B : De rares cas d’effets indésirables de type atteinte rénale, insuffisance rénale et des événements peu fréquents de tubulopathie rénale proximale (y compris syndrome de Fanconi), entraînant parfois des anomalies osseuses (pouvant dans de rares cas favoriser la survenue de fractures), ont été rapportés chez des patients recevant du ténofovir disoproxil. Il est recommandé de surveiller la fonction rénale chez les patients recevant Viread (voir rubrique 4.4).
VIH‑1 : Des effets indésirables associés au traitement par le ténofovir disoproxil en association avec d’autres antirétroviraux sont attendus chez environ un tiers des patients traités. Ces effets indésirables sont généralement des troubles gastro-intestinaux légers à modérés. Environ 1 % des patients adultes traités par le ténofovir disoproxil ont arrêté le traitement en raison d’effets indésirables gastro-intestinaux.
Hépatite B : Des effets indésirables, le plus souvent légers, associés au traitement par le ténofovir disoproxil sont attendus chez environ un quart des patients traités. Lors des études cliniques chez les patients infectés par le VHB, l’effet indésirable survenu le plus fréquemment sous ténofovir disoproxil a été la nausée (5,4 %).
Une exacerbation aiguë de l’hépatite a été rapportée chez des patients sous traitement ainsi que chez des patients ayant arrêté le traitement contre l’hépatite B (voir rubrique 4.4).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
L’évaluation de la sécurité d’emploi du ténofovir disoproxil est basée sur les données de tolérance issues des études cliniques et de l’expérience acquise depuis la commercialisation. Tous les effets indésirables sont présentés dans le Tableau 2.
Études cliniques sur le VIH‑1 : L’évaluation de la tolérance issue des données d’études cliniques sur le VIH‑1 est basée sur l’expérience acquise au cours de deux études, l’une réalisée chez 653 patients prétraités, recevant pendant 24 semaines, en association avec d’autres antirétroviraux, un traitement comprenant le ténofovir disoproxil (n = 443) versus placebo (n = 210), et l’autre, étude comparative contrôlée en double aveugle, réalisée chez 600 patients naïfs recevant un traitement par le 245 mg de ténofovir disoproxil (n = 299) ou la stavudine (n = 301) en association avec la lamivudine et l’éfavirenz pendant 144 semaines.
Études cliniques sur l’hépatite B : L’évaluation de la tolérance issue des données d’études cliniques sur le VHB est principalement basée sur l’expérience acquise au cours de deux études comparatives contrôlées en double aveugle réalisées chez 641 patients adultes atteints d’hépatite B chronique et d’une maladie hépatique compensée recevant pendant 48 semaines un traitement par 245 mg de ténofovir disoproxil 245 mg par jour (n = 426) ou par adéfovir dipivoxil 10 mg par jour (n = 215). Les effets indésirables observés lors de la poursuite du traitement pendant 384 semaines étaient en conformité avec le profil de sécurité d’emploi du ténofovir disoproxil. Après une baisse initiale d’environ ‑4,9 ml/min (selon l’équation de Cockcroft-Gault) ou ‑3,9 ml/min/1,73 m2 (selon l’équation modification of diet in renal disease [MDRD ]) au bout des 4 premières semaines de traitement, la baisse annuelle de la fonction rénale rapportée chez les patients traités par le ténofovir disoproxil après l’initiation du traitement a été de ‑1,41 ml/min par an (selon l’équation de Cockcroft-Gault) et de ‑0,74 ml/min/1,73 m2 par an (selon l’équation MDRD).
Patients présentant une maladie hépatique décompensée : Le profil de sécurité d’emploi du ténofovir disoproxil chez les patients présentant une maladie hépatique décompensée a été évalué dans le cadre d’une étude clinique contrôlée en double aveugle (GS‑US‑174‑0108) au cours de laquelle les patients adultes ont reçu un traitement par le ténofovir disoproxil (n = 45) ou par l’emtricitabine plus ténofovir disoproxil (n = 45) ou par l’entécavir (n = 22) pendant 48 semaines.
Dans le groupe traité par le ténofovir disoproxil, 7 % des patients ont arrêté le traitement à cause d’un effet indésirable ; chez 9 % des patients, une augmentation confirmée de la créatinine sérique ≥ 0,5 mg/dl ou un taux confirmé de phosphate sérique < 2 mg/dl a été observé au cours des 48 premières semaines de traitement ; il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les groupes sous traitement combiné contenant du ténofovir et le groupe sous entécavir. Après 168 semaines, 16 % (7/45) des patients du groupe ténofovir disoproxil, 4 % (2/45) des patients du groupe emtricitabine plus ténofovir disoproxil et 14 % (3/22) des patients du groupe entécavir ont arrêté le traitement en raison d’effets indésirables. Treize pour cent (6/45) des patients du groupe ténofovir disoproxil, 13 % (6/45) des patients du groupe emtricitabine plus ténofovir disoproxil et 9 % (2/22) des patients du groupe entécavir ont présenté une augmentation confirmée de la créatinine sérique ≥ 0,5 mg/dl ou un taux confirmé de phosphate sérique < 2 mg/dl.
À la semaine 168, dans cette population de patients présentant une maladie hépatique décompensée, le taux de mortalité était de 13 % (6/45) dans le groupe ténofovir disoproxil, 11 % (5/45) dans le groupe emtricitabine plus ténofovir disoproxil et 14 % (3/22) dans le groupe entécavir. Le taux de carcinome hépatocellulaire était de 18 % (8/45) dans le groupe ténofovir disoproxil, 7 % (3/45) dans le groupe emtricitabine plus ténofovir disoproxil et 9 % (2/22) dans le groupe entécavir.
Les patients présentant un score de Child‑Pugh‑Turcotte (CPT) élevé à l’initiation du traitement sont exposés à un risque plus élevé de développer des effets indésirables graves (voir rubrique 4.4).
Patients atteints d’une hépatite B chronique résistante à la lamivudine : aucun nouvel effet indésirable lié au ténofovir disoproxil n’a été identifié lors d’une étude randomisée en double aveugle (GS‑US‑174‑0121) au cours de laquelle 280 patients résistants à la lamivudine ont reçu un traitement par le ténofovir disoproxil (n = 141) ou par l’association emtricitabine/ténofovir disoproxil (n = 139) pendant 240 semaines.
Les effets indésirables susceptibles d’être liés (au moins possiblement) au traitement sont présentés ci-dessous en fréquence par classe / organe. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. On distingue les effets indésirables très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000, < 1/100) ou rares (≥ 1/10 000, < 1/1 000).
Tableau 2 : Tableau récapitulatif des effets indésirables associés au ténofovir disoproxil sur la base de l’expérience acquise dans les études cliniques et depuis la commercialisation
Fréquence | Ténofovir disoproxil |
Troubles du métabolisme et de la nutrition : | |
Très fréquent : | hypophosphatémie1 |
Peu fréquent : | hypokaliémie1 |
Rare : | acidose lactique |
Affections du système nerveux : | |
Très fréquent : | Vertiges |
Fréquent : | Céphalées |
Affections gastro-intestinales : | |
Très fréquent : | diarrhées, vomissements, nausées |
Fréquent : | douleurs abdominales, distension abdominale, flatulences |
Peu fréquent : | Pancréatite |
Affections hépatobiliaires : | |
Fréquent : | augmentation des transaminases |
Rare : | stéatose hépatique, hépatite |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : | |
Très fréquent : | Rash |
Rare: | Angiœdème |
Affections musculo-squelettiques et systémiques : | |
Fréquent : | diminution de la densité minérale osseuse3 |
Peu fréquent : | rhabdomyolyse1, faiblesse musculaire1 |
Rare : | ostéomalacie (se manifestant par des douleurs osseuses et pouvant dans de rares cas favoriser la survenue de fractures)1, 2, myopathie1 |
Affections du rein et des voies urinaires : | |
Peu fréquent : | élévation de la créatinine, tubulopathie rénale proximale (y compris syndrome de Fanconi) |
Rare : | insuffisance rénale aiguë, insuffisance rénale, nécrose tubulaire aiguë, néphrite (y compris néphrite interstitielle aigüe)2, diabète insipide néphrogénique |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration : | |
Très fréquent : | Asthénie |
Fréquent : | Fatigue |
1 Cet effet indésirable peut survenir à la suite d’une tubulopathie rénale proximale. En dehors de cette situation, il n’est pas considéré comme étant associé de manière causale au ténofovir disoproxil.
2 Cet effet indésirable a été identifié dans le cadre de la pharmacovigilance depuis la commercialisation mais n’a pas été observé lors des études cliniques randomisées contrôlées ni dans le cadre du programme d’accès étendu au ténofovir disoproxil. La catégorie de fréquence a été estimée d’après un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés au ténofovir disoproxil dans les études cliniques randomisées contrôlées et dans le cadre du programme d’accès étendu (n = 7 319).
3 La fréquence de cet effet indésirable a été estimée d’après les données de sécurité issues de différentes études cliniques menées avec le ténofovir disoproxil chez des patients infectés par le VHB. Voir également les rubriques 4.4 et 5.1.
Description de certains effets indésirables particuliers
VIH‑1 et hépatite B :
Insuffisance rénale
Viread pouvant engendrer une atteinte rénale, il est recommandé de surveiller la fonction rénale (voir rubriques 4.4 et 4.8 Résumé du profil de sécurité d’emploi). La tubulopathie rénale proximale s’est généralement résolue ou améliorée après l’arrêt du ténofovir disoproxil. Cependant, chez certains patients, la diminution de la clairance de la créatinine ne s’est pas totalement résolue malgré l’arrêt du ténofovir disoproxil. Les patients présentant un risque d’insuffisance rénale (comme les patients présentant déjà des facteurs de risque rénaux, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou ceux recevant un traitement concomitant par des médicaments néphrotoxiques), présentent un risque plus élevé de récupération incomplète de la fonction rénale malgré l’arrêt du ténofovir disoproxil (voir rubrique 4.4).
Acidose lactique
Des cas d’acidose lactique ont été rapportés avec le ténofovir disoproxil seul ou en association avec d’autres antirétroviraux. Les patients présentant des facteurs de prédisposition tels que les patients atteints d’une maladie hépatique décompensée ou les patients recevant un traitement concomitant connu pour induire une acidose lactique ont un risque accru de présenter une acidose lactique sévère au cours d’un traitement par ténofovir disoproxil, y compris avec des issues fatales.
VIH–1 :
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir rubrique 4.4).
Syndrome de restauration immunitaire
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par une association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des maladies auto-immunes (comme la maladie de Basedow et l’hépatite auto-immune) ont également été rapportées; cependant, le délai d’apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l’instauration du traitement (voir rubrique 4.4).
Ostéonécrose
Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique 4.4).
Hépatite B :
Exacerbations de l’hépatite en cours de traitement
Lors des études chez les patients naïfs de traitement par un nucléoside, des élévations d’ALAT sous traitement > 10 fois la limite supérieure de la normale (LSN) et > 2 fois le niveau initial ont été notées chez 2,6 % des patients traités par le ténofovir disoproxil. Les élévations d’ALAT sont apparues avec un délai médian de survenue de 8 semaines, se sont résolues lors de la poursuite du traitement et, dans la majorité des cas, ont été associées à une réduction ≥ 2 log10 copies/ml de la charge virale précédant l’élévation d’ALAT ou coïncidant avec elle. Une surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée pendant le traitement (voir rubrique 4.4).
Exacerbation de l’hépatite après l’arrêt du traitement
Chez les patients infectés par le VHB, des signes cliniques et biologiques d’exacerbations de l’hépatite ont été observés après l’arrêt du traitement anti-VHB (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
VIH‑1
L’évaluation des effets indésirables est basée sur deux études randomisées (études GS‑US‑104‑0321 et GS‑US‑104‑0352) réalisées chez 184 patients pédiatriques (âgés de 2 à < 18 ans) infectés par le VIH‑1, ayant reçu pendant 48 semaines, en association avec d’autres antirétroviraux, un traitement comprenant le ténofovir disoproxil (n = 93) ou un placebo/comparateur actif (n = 91) (voir rubrique 5.1). Les effets indésirables observés chez les patients pédiatriques ayant reçu le traitement par le ténofovir disoproxil étaient comparables à ceux observés lors des études cliniques avec le ténofovir disoproxil chez l’adulte (voir rubriques 4.8, Tableau récapitulatif des effets indésirables, et 5.1).
Des baisses de densité minérale osseuse (DMO) ont été observées chez les patients pédiatriques. Chez les adolescents infectés par le VIH‑1, les Z‑scores de DMO observés chez les sujets ayant reçu du ténofovir disoproxil étaient plus bas que ceux observés chez les sujets ayant reçu un placebo. Chez les enfants infectés par le VIH‑1, les Z‑scores de DMO observés chez les sujets dont le traitement a été changé pour le ténofovir disoproxil étaient plus bas que ceux observés chez les patients qui ont poursuivi leur traitement par stavudine ou zidovudine (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Dans l’étude GS‑US‑104‑0352, 8 sur 89 des patients pédiatriques (9,0 %) exposés au ténofovir disoproxil (exposition médiane au ténofovir disoproxil : 331 semaines) ont arrêté le médicament de l’étude en raison d’événements indésirables rénaux. Cinq patients (5,6 %) ont présenté des analyses biologiques cliniquement évocatrices d’une tubulopathie rénale proximale, 4 d’entre eux ont arrêté le traitement par le ténofovir disoproxil. Sept patients ont présenté des valeurs du débit de la filtration glomérulaire (DFG) estimé qui étaient comprises entre 70 et 90 mL/min/1,73 m2. Parmi eux, 3 patients ont présenté une diminution cliniquement significative du DFG estimé qui s’est améliorée après l’arrêt du ténofovir disoproxil.
Hépatite B chronique
L’évaluation des effets indésirables est basée sur une étude randomisée (étude GS‑US‑174‑0115) réalisée chez 106 patients adolescents (âgés de 12 à < 18 ans) atteints d’hépatite B chronique recevant un traitement par ténofovir disoproxil 245 mg (n = 52) ou un placebo (n = 54) pendant 72 semaines et sur une étude randomisée (étude GS-US-174-0144) réalisée chez 89 patients (âgés de 2 à < 12 ans) atteints d’hépatite B chronique recevant un traitement par ténofovir disoproxil (n = 60) ou un placebo (n = 29) pendant 48 semaines. Les effets indésirables observés chez les patients pédiatriques qui ont reçu le traitement par le ténofovir disoproxil étaient comparables à ceux qui ont été observés dans les études cliniques menées sur le ténofovir disoproxil chez l’adulte (voir rubriques 4.8, Tableau récapitulatif des effets indésirables, et 5.1).
Des baisses de DMO ont été observées chez les patients pédiatriques âgés de 2 à < 18 ans infectés par le VHB. Les Z‑scores de DMO observés chez les sujets ayant reçu du ténofovir disoproxil étaient plus bas que ceux observés chez les sujets ayant reçu un placebo (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Autre(s) population(s) particulière(s)
Personnes âgées
Le ténofovir disoproxil n’a pas été étudié chez les patients âgés de plus de 65 ans. Les patients âgés sont plus susceptibles de présenter une réduction de la fonction rénale. L’administration du ténofovir disoproxil à des patients âgés devra donc se faire avec une prudence particulière (voir rubrique 4.4).
Patients présentant une insuffisance rénale
Le ténofovir disoproxil pouvant provoquer une toxicité rénale, il est recommandé de surveiller étroitement la fonction rénale chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale et traités par Viread (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.2). L’utilisation du ténofovir disoproxil n’est pas recommandée chez les patients pédiatriques présentant une insuffisance rénale (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration :
Belgique
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
Division Vigilance
| Boîte Postale 97 |
Site internet: www.notifieruneffetindesirable.be
e-mail: adr@afmps.be
Luxembourg/Luxemburg
Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy ou Division de la pharmacie et des médicaments de la Direction de la santé
Site internet : www.guichet.lu/pharmacovigilance
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/01/200/001
EU/1/01/200/002
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
02/2024
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
PRIX
| Code CNK | Emballage | Code ATC5 | Prix | Prix ex-usine | Sur prescription | Ticket modérateur intervention régulière | Ticket modérateur intervention majorée |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1743806 | VIREAD 245MG COMP PELL 30 X 245MG | J05AF07 | € 135,31 | - | Oui | - | - |