DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
VFEND 50 mg comprimés pelliculés
VFEND 200 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 50 mg ou 200 mg de voriconazole.
Excipient à effet notoire :
VFEND 50 mg comprimés pelliculés
Chaque comprimé contient 63,42 mg de lactose monohydraté.
VFEND 200 mg comprimés pelliculés
Chaque comprimé contient 253,675 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
VFEND 50 mg comprimés pelliculés
Comprimé blanc à blanc cassé, rond, et portant l’inscription «Pfizer » gravée sur une face et « VOR50 » sur l’autre (comprimés).
VFEND 200 mg comprimés pelliculés
Comprimé blanc à blanc cassé, de forme allongée, et portant l’inscription « Pfizer » gravée sur une face et « VOR200 » sur l’autre (comprimés).
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
VFEND est un antifongique triazolé à large spectre et est indiqué chez les adultes et les enfants âgés de 2 ans et plus dans les indications suivantes :
Traitement des aspergilloses invasives.
Traitement des candidémies chez les patients non neutropéniques.
Traitement des infections invasives graves à Candida (y compris C. krusei) résistant au fluconazole.
Traitement des infections fongiques graves à Scedosporium spp. ou Fusarium spp.
VFEND doit être principalement administré aux patients, atteints d'infections évolutives, pouvant menacer le pronostic vital.
Prophylaxie des infections fongiques invasives chez les receveurs d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) à haut risque.
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Les perturbations électrolytiques telles qu'une hypokaliémie, une hypomagnésémie et une hypocalcémie doivent être surveillées et corrigées, si nécessaire, avant le début et pendant le traitement par voriconazole (voir rubrique 4.4).
VFEND est aussi disponible en poudre pour solution pour perfusion dosée à 200 mg et en poudre pour suspension buvable dosée à 40 mg/ml.
Traitement
Adultes
Le traitement doit être débuté avec soit la dose de charge spécifique de la forme intraveineuse ou celle de la forme orale de VFEND, afin d’obtenir le premier jour des concentrations plasmatiques proches de l’état d’équilibre. Compte tenu de la biodisponibilité orale élevée (96 % ; voir rubrique 5.2), le relais par la forme orale peut se faire quand le tableau clinique le permettra.
Des informations détaillées sur les recommandations posologiques figurent dans le tableau suivant :
| Voie intraveineuse | Voie orale | |
Patients de 40 kg et plus* | Patients de moins de 40 kg* | ||
Dose de charge (pendant les premières 24 heures) | 6 mg/kg toutes les 12 heures | 400 mg toutes les 12 heures | 200 mg toutes les 12 heures |
Dose d’entretien (après les premières 24 heures) | 4 mg/kg deux fois par jour | 200 mg deux fois par jour | 100 mg deux fois par jour |
*Cela s’applique également aux patients âgés de 15 ans et plus.
Durée du traitement
La durée du traitement doit être la plus courte possible en fonction de la réponse clinique et mycologique observée chez le patient. Une exposition au long cours au voriconazole sur une durée supérieure à 180 jours (6 mois) nécessite une évaluation attentive du rapport bénéfice‑risque (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Adaptation de la dose (Adultes)
Si la réponse du patient au traitement n’est pas suffisante, la dose d’entretien peut être augmentée à 300 mg deux fois par jour pour l’administration orale. Chez les patients de moins de 40 kg, la dose orale peut être augmentée à 150 mg deux fois par jour.
Si le patient ne tolère pas le traitement à une dose plus forte, réduire la dose orale par paliers de 50 mg pour revenir à la dose d’entretien de 200 mg deux fois par jour (ou 100 mg deux fois par jour chez les patients de moins de 40 kg).
En cas d’utilisation en prophylaxie, voir ci-dessous.
Enfants (de 2 à < 12 ans) et jeunes adolescents de poids faible (de 12 à 14 ans et < 50 kg)
Pour les jeunes adolescents de poids faible (de 12 à 14 ans et < 50 kg), la dose de voriconazole doit être la même que pour les enfants car leur métabolisme du voriconazole est plus proche de celui des enfants que de celui des adultes.
La posologie recommandée est la suivante :
| Voie intraveineuse | Voie orale |
Dose de charge | 9 mg/kg toutes les 12 heures | Non recommandée |
Dose d’entretien | 8 mg/kg deux fois par jour | 9 mg/kg deux fois par jour |
Note : Selon une analyse pharmacocinétique de population réalisée chez 112 enfants immunodéprimés âgés de 2 à < 12 ans et 26 adolescents immunodéprimés âgés de 12 à < 17 ans.
Il est recommandé d’initier le traitement par voie intraveineuse. La voie orale doit être envisagée uniquement après une amélioration clinique significative. Il doit être noté qu’une dose intraveineuse de 8 mg/kg conduira à une exposition au voriconazole environ 2 fois plus élevée qu’une dose orale de 9 mg/kg.
Ces recommandations posologiques pour la forme orale chez les enfants sont basées sur des études dans lesquelles voriconazole a été administré sous forme de poudre pour suspension buvable. La bioéquivalence entre la poudre pour suspension buvable et les comprimés n'a pas été étudiée dans une population pédiatrique. Compte tenu d'un temps de transit gastro‑intestinal supposé limité chez les enfants, l'absorption des comprimés peut être différente chez les enfants par rapport aux patients adultes. Il est par conséquent recommandé d’utiliser la forme suspension buvable chez les enfants âgés de 2 à < 12 ans.
Tous les autres adolescents (de 12 à 14 ans et ≥ 50 kg ; de 15 à 17 ans sans condition de poids)
La dose de voriconazole est la même que chez les adultes.
Adaptation de la posologie (Enfants [de 2 à < 12 ans] et jeunes adolescents de poids faible [de 12 à 14 ans et < 50 kg])
Si la réponse du patient au traitement est insuffisante, la posologie peut être augmentée par paliers de 1 mg/kg (ou par paliers de 50 mg si la dose orale maximale de 350 mg était utilisée initialement). Si le patient ne tolère pas le traitement, réduire la posologie par paliers de 1 mg/kg (ou par paliers de 50 mg si la dose orale maximale de 350 mg était utilisée initialement).
L'utilisation chez les enfants âgés de 2 à < 12 ans ayant une insuffisance hépatique ou rénale n'a pas été étudiée (voir rubriques 4.8 et 5.2).
Prophylaxie chez les Adultes et les Enfants
La prophylaxie doit être instaurée le jour de la greffe et peut être administrée jusqu’à 100 jours après celle-ci. Elle doit être aussi courte que possible, sa durée dépendant du risque de développement d’une infection fongique invasive (IFI), défini par une neutropénie ou une immunosuppression. Elle ne peut être poursuivie jusqu’à 180 jours après la greffe qu’en cas d’immunosuppression persistante ou de réaction du greffon contre l’hôte (GVHD) (voir rubrique 5.1).
Posologie
La posologie recommandée pour la prophylaxie est la même que pour le traitement dans les groupes d’âges respectifs. Voir les tableaux de traitement ci-dessus.
Durée de la prophylaxie
La sécurité d’emploi et l’efficacité du voriconazole utilisé au-delà de 180 jours n’ont pas été étudiées de manière adéquate dans les essais cliniques.
L’utilisation du voriconazole en prophylaxie pendant plus de 180 jours (6 mois) nécessite une évaluation attentive du rapport bénéfice‑risque (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Les instructions suivantes s'appliquent à la fois au Traitement curatif et à la Prophylaxie.
Adaptation posologique
Pour une utilisation prophylactique, les adaptations posologiques ne sont pas recommandées en cas d’efficacité insuffisante ou d’événements indésirables liés au traitement. En cas d’événements indésirables liés au traitement, l’arrêt du voriconazole et le recours à d’autres agents antifongiques doivent être envisagés (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Adaptations posologiques en cas de co-administration
La phénytoïne peut être administrée simultanément au voriconazole si la dose d’entretien du voriconazole est augmentée de 200 mg à 400 mg par voie orale, deux fois par jour (de 100 mg à 200 mg par voie orale, deux fois par jour chez les patients de moins de 40 kg), voir rubriques 4.4 et 4.5.
L’association du voriconazole avec la rifabutine doit si possible être évitée. Cependant, si l’association est absolument nécessaire, la dose d’entretien du voriconazole peut être augmentée de 200 mg à 350 mg par voie orale, deux fois par jour (de 100 mg à 200 mg par voie orale, deux fois par jour chez les patients de moins de 40 kg), voir rubriques 4.4 et 4.5.
L’éfavirenz peut être administré simultanément au voriconazole si la dose d’entretien du voriconazole est augmentée à 400 mg toutes les 12 heures et si la dose d’éfavirenz est diminuée de 50 %, soit à 300 mg une fois par jour. Lorsque le traitement par voriconazole est arrêté, la dose initiale d’éfavirenz doit être rétablie (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Sujets âgés
Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients âgés (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
La pharmacocinétique du voriconazole administré par voie orale n’est pas modifiée en cas d’insuffisance rénale. Par conséquent, aucune adaptation posologique n’est nécessaire pour l’administration orale chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à sévère (voir rubrique 5.2).
Le voriconazole est hémodialysé à une clairance de 121 ml/min. Une hémodialyse de 4 heures n’élimine pas une quantité suffisante de voriconazole pour justifier une adaptation posologique.
Insuffisance hépatique
Il est recommandé d'utiliser les doses de charge standards mais de diviser par deux la dose d’entretien chez les patients atteints d'une cirrhose hépatique légère à modérée (Child‑Pugh A et B) recevant du voriconazole (voir rubrique 5.2).
Le voriconazole n’a pas été étudié chez les patients atteints d’une cirrhose hépatique chronique sévère (Child‑Pugh C).
On ne dispose que de données limitées sur la sécurité de VFEND chez les patients présentant des valeurs anormales des tests de la fonction hépatique (aspartate aminotransférase [ASAT], alanine aminotransférase [ALAT], phosphatase alcaline [PAL] ou bilirubine totale > 5 fois la limite supérieure de la normale).
Le voriconazole a été associé à des élévations des résultats des tests de la fonction hépatique et à des signes cliniques de lésions hépatiques, comme l’ictère et doit être utilisé chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère seulement si les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques encourus. Les patients atteints d’une insuffisance hépatique grave doivent être étroitement surveillés en raison de la toxicité du médicament (voir rubrique 4.8).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de VFEND chez les enfants de moins de 2 ans n’ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 4.8 et 5.1 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Mode d’administration
Les comprimés pelliculés de VFEND doivent être pris au moins une heure avant ou une heure après un repas.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Administration concomitante avec des substrats du CYP3A4, la terfénadine, l’astémizole, le cisapride, le pimozide, la quinidine ou l’ivabradine car une élévation des concentrations plasmatiques de ces médicaments peut entraîner un allongement de l’intervalle QTc et de rares épisodes de torsades de pointes (voir rubrique 4.5).
Administration concomitante avec la rifampicine, la carbamazépine, le phénobarbital et le millepertuis (Hypericum perforatum) car ces médicaments sont susceptibles de diminuer de manière significative les concentrations plasmatiques de voriconazole (voir rubrique 4.5).
L’administration concomitante de doses standards de voriconazole avec des doses d’éfavirenz supérieures ou égales à 400 mg une fois par jour est contre-indiquée car l’éfavirenz diminue significativement les concentrations plasmatiques de voriconazole chez les sujets sains à ces doses. Le voriconazole est également responsable d’une augmentation significative des concentrations plasmatiques d’éfavirenz (voir rubrique 4.5, pour des doses plus faibles voir rubrique 4.4).
Administration concomitante avec des doses élevées de ritonavir (400 mg et plus deux fois par jour) car le ritonavir diminue significativement les concentrations plasmatiques de voriconazole chez les sujets sains à cette dose (voir rubrique 4.5, pour des doses plus faibles voir rubrique 4.4).
Administration concomitante avec des alcaloïdes de l’ergot de seigle (ergotamine, dihydroergotamine), substrats du CYP3A4, car une élévation des concentrations plasmatiques de ces médicaments peut entraîner de l’ergotisme (voir rubrique 4.5).
Administration concomitante avec le sirolimus, car le voriconazole est susceptible d’augmenter de manière significative les concentrations plasmatiques de sirolimus (voir rubrique 4.5).
Administration concomitante du voriconazole avec le naloxégol, un substrat du CYP3A4, car une augmentation des concentrations plasmatiques de naloxégol peut précipiter les symptômes de sevrage des opioïdes (voir rubrique 4.5).
Administration concomitante du voriconazole avec le tolvaptan car les inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que le voriconazole augmentent significativement les concentrations plasmatiques du tolvaptan (voir rubrique 4.5).
Administration concomitante du voriconazole avec la lurasidone car des augmentations significatives de l’exposition à la lurasidone peuvent entraîner des effets indésirables graves (voir rubrique 4.5).
Administration concomitante avec le vénétoclax au début du traitement et pendant la phase de titration de dose de vénétoclax car le voriconazole est susceptible d’augmenter significativement les concentrations plasmatiques de vénétoclax et d’augmenter le risque de syndrome de lyse tumorale (voir rubrique 4.5).
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Le profil de sécurité du voriconazole chez l'adulte est fondé sur une banque de données globale incluant plus de 2000 sujets (dont 1603 patients adultes inclus dans des essais cliniques) et 270 adultes supplémentaires dans des essais sur la prophylaxie. Il s’agit d’une population hétérogène, avec des patients présentant des hémopathies malignes, des patients infectés par le VIH et présentant des candidoses œsophagiennes et des infections fongiques réfractaires, des patients non neutropéniques avec candidémie ou aspergillose et des volontaires sains.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été des atteintes visuelles, une pyrexie, un rash, des vomissements, des nausées, des diarrhées, des maux de tête, un œdème périphérique, des anomalies des tests de la fonction hépatique, une détresse respiratoire et des douleurs abdominales.
Ces effets indésirables étaient généralement d’intensité légère à modérée. Aucune différence cliniquement significative n’a été observée lors de l’analyse des données de sécurité d’emploi en fonction de l’âge, la race ou le sexe.
Tableau des effets indésirables
Comme la plupart des études a été réalisée en ouvert, le tableau ci‑dessous reprend, par classe d’organes, tous les effets indésirables ayant un lien de causalité possible et leurs catégories de fréquence rapportés chez 1873 adultes provenant d’un ensemble d’études cliniques dans le traitement (1603) et dans la prophylaxie (270), .
Les catégories de fréquence sont exprimées comme suit : très fréquent ( 1/10) ; fréquent ( 1/100 et < 1/10) ; peu fréquent ( 1/1000 et < 1/100) ; rare ( 1/10 000 et < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Effets indésirables rapportés chez des sujets traités par le voriconazole :
Classe de systèmes d'organes | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminée |
Infections et infestations |
| sinusite | colite pseudomembraneuse |
|
|
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes) |
| carcinome épidermoïde cutané (y compris CEC in situ ou maladie de Bowen)*,** |
|
| |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
| agranulocytose1, pancytopénie, thrombocytopénie2, leucopénie, anémie | défaillance de la moelle osseuse, lymphadénopathie, éosinophilie | coagulation intravasculaire disséminée |
|
Affections du système immunitaire |
|
| hypersensibilité | réaction anaphylactoïde |
|
Affections endocriniennes |
|
| insuffisance cortico-surrénalienne, hypothyroïdie | hyperthyroïdie |
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition | œdème périphérique | hypoglycémie, hypokaliémie, hyponatrémie |
|
|
|
Affections psychiatriques |
| dépression, hallucinations, anxiété, insomnie, agitation, état confusionnel |
|
|
|
Affections du système nerveux | céphalées | convulsion, syncope, tremblements, hypertonie3, paresthésie, somnolence, étourdissements | œdème cérébral, encéphalopathie4, syndrome extrapyramidal5, neuropathie périphérique, ataxie, hypoesthésie, dysgueusie | encéphalopathie hépatique, syndrome de Guillain-Barré, nystagmus |
|
Affections oculaires | atteintes visuelles6 | hémorragie rétinienne | trouble du nerf optique7, œdème papillaire8, crise oculogyre, diplopie, sclérite, blépharite | atrophie optique, opacité cornéenne |
|
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
|
| hypoacousie, vertiges, acouphènes |
|
|
Affections cardiaques |
| arythmie supraventriculaire, tachycardie, bradycardie | fibrillation ventriculaire, extrasystoles ventriculaires, tachycardie ventriculaire, allongement de l’intervalle QT à l'électrocardiogramme, tachycardie supraventriculaire | torsades de pointes, bloc auriculo-ventriculaire complet, bloc de branche, rythme nodal |
|
Affections vasculaires |
| hypotension, phlébite | thrombophlébite, lymphangite |
|
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | détresse respiratoire9 | syndrome de détresse respiratoire aiguë, œdème pulmonaire |
|
|
|
Affections gastro-intestinales | diarrhée, vomissements, douleurs abdominales, nausées | chéilite, dyspepsie, constipation, gingivite | péritonite, pancréatite, œdème de la langue, duodénite, gastro-entérite, glossite |
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Affections hépatobiliaires | anomalie des tests de la fonction hépatique | ictère, ictère cholestatique, hépatite10 | insuffisance hépatique, hépatomégalie, cholécystite, cholélithiase |
|
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | rash | dermatite exfoliative, alopécie, éruption maculo-papuleuse, prurit, érythème, phototoxicité,** | syndrome de Stevens-Johnson8, purpura, urticaire, dermatite allergique, éruption papuleuse, éruption maculaire, eczéma | nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell)8, syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS)8, angio-œdème, kératose actinique*, pseudo-porphyrie, érythème polymorphe, psoriasis, érythème pigmenté fixe | lupus érythémateux cutané*, éphélides*, lentigo* |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
| dorsalgie | arthrite, périostite*,** |
| |
Affections du rein et des voies urinaires |
| insuffisance rénale aiguë, hématurie | nécrose tubulaire rénale, protéinurie, néphrite |
|
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration | pyrexie | douleurs thoraciques, œdème facial11, asthénie, frissons | réaction au site d'injection, syndrome pseudogrippal |
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Investigations |
| augmentation de la créatinine sérique | augmentation de l'urée sérique, augmentation du taux de cholestérol |
|
|
* Effets indésirables rapportés lors de l’utilisation après commercialisation
** La catégorie de fréquence est basée sur une étude observationnelle utilisant des données en conditions réelles provenant de sources de données secondaires en Suède.
2 Y compris purpura thrombopénique immun.
3 Y compris raideur de la nuque et tétanie.
4 Y compris encéphalopathie hypoxique-ischémique et encéphalopathie métabolique.
5 Y compris akathisie et parkinsonisme.
6 Voir section « Atteintes visuelles » à la rubrique 4.8.
7 Des cas de névrite optique prolongée ont été rapportés après commercialisation. Voir rubrique 4.4.
8 Voir rubrique 4.4.
9 Y compris dyspnée et dyspnée d'effort.
10 Y compris lésion hépatique d'origine médicamenteuse, hépatite toxique, lésion hépatocellulaire et hépatotoxicité.
11 Y compris œdème péri-orbitaire, œdème de la lèvre et œdème buccal.
Description de certains effets indésirables
Atteintes visuelles
Dans les essais cliniques, les atteintes visuelles (y compris vision trouble, photophobie, chloropsie, chromatopsie, daltonisme, cyanopsie, trouble de l’œil, halo coloré, cécité nocturne, oscillopsie, photopsie, scotome scintillant, baisse de l'acuité visuelle, brillance visuelle, défaut du champ visuel, corps flottants du vitré et xanthopsie) survenues avec le voriconazole ont été très fréquentes. Ces atteintes visuelles étaient transitoires et totalement réversibles, la majorité d'entre elles ayant disparu spontanément en 60 minutes et aucun effet visuel cliniquement significatif n’a été observé. Il a semblé que ces effets s’atténuaient en cas d’administration répétée de voriconazole. Les atteintes visuelles étaient généralement d’intensité légère; elles n’ont que rarement entraîné un arrêt du traitement et n’étaient pas associées à des séquelles à long terme. Les atteintes visuelles peuvent être dues à des concentrations plasmatiques et / ou à des doses plus élevées.
Le mécanisme d’action est inconnu, bien que le site d’action se trouve vraisemblablement dans la rétine.
Au cours d’une étude chez des volontaires sains portant sur l’effet du voriconazole sur la fonction rétinienne, le voriconazole a entraîné une diminution de l’amplitude de l’onde de l’électrorétinogramme (ERG). L’ERG mesure les courants électriques dans la rétine. Les modifications de l’ERG n’ont pas progressé pendant les 29 jours de traitement et ont été complètement réversibles à l’arrêt du voriconazole.
Des cas d’effets indésirables visuels prolongés ont été rapportés lors de l’utilisation après commercialisation (voir rubrique 4.4).
Réactions dermatologiques
Les réactions dermatologiques étaient très fréquentes chez les patients traités par voriconazole dans les essais cliniques. Toutefois, ces patients souffraient d’affections sous‑jacentes graves et recevaient de nombreux médicaments simultanément. La plupart de ces éruptions étaient d’intensité légère à modérée. Des réactions cutanées graves ont été observées sous VFEND, y compris syndrome de Stevens‑Johnson (SSJ) (peu fréquent), nécrolyse épidermique toxique (NET) (syndrome de Lyell) (rare), syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (Syndrome DRESS) (rare) et érythème polymorphe (rare) (voir rubrique 4.4).
Le patient qui développe une éruption cutanée doit être étroitement surveillé ; le traitement par VFEND doit être interrompu si les lésions progressent. Des réactions de photosensibilité telles que éphélides, lentigo et kératose actinique ont été signalées, en particulier lors des traitements prolongés (voir rubrique 4.4).
Des cas de carcinomes épidermoïdes cutanés (y compris CEC in situ ou maladie de Bowen) ont été rapportés chez les patients traités par VFEND au long cours ; le mécanisme n’a pas été établi (voir rubrique 4.4).
Tests de la fonction hépatique
Au cours du programme clinique de voriconazole, l’incidence globale des élévations des transaminases > 3 x LSN (non nécessairement associées à un effet indésirable) était de 18,0 % (319/1768) chez les adultes et 25,8 % (73/283) chez les enfants ayant reçu du voriconazole dans le cadre d’une utilisation thérapeutique ou prophylactique. Les anomalies des tests de la fonction hépatique peuvent être dues à des concentrations plasmatiques et / ou à des doses plus élevées. La majorité de ces tests anormaux a été résolue au cours du traitement soit sans adaptation posologique, soit après adaptation posologique ou après arrêt du traitement.
Chez des patients présentant d'autres affections sous‑jacentes sévères, le voriconazole a été impliqué dans des cas de toxicité hépatique sévère, y compris des cas d’ictère, d’hépatite et d’insuffisance hépatique ayant entraîné la mort (voir rubrique 4.4).
Prophylaxie
Dans une étude multicentrique, comparative menée en ouvert, comparant le voriconazole à l’itraconazole dans la prophylaxie primaire chez des adultes et des adolescents receveurs d’une GCSH allogénique sans antécédents d’IFI prouvée ou probable, l’arrêt définitif du voriconazole du fait de la survenue d’EI a été rapporté chez 39,3 % des sujets, contre 39,6 % dans le bras traité par itraconazole. Les EI hépatiques apparus sous traitement ont conduit à l’arrêt définitif du médicament de l’étude chez 50 sujets (21,4 %) traités par voriconazole et chez 18 sujets (7,1 %) traités par itraconazole.
Population pédiatrique
La sécurité du voriconazole a été étudiée dans les essais cliniques chez 288 enfants âgés de 2 à moins de 12 ans (169) et de 12 à moins de 18 ans (119) qui ont reçu le voriconazole dans le cadre d'un usage prophylactique (183) et thérapeutique (105). La sécurité du voriconazole a également été étudiée chez 158 enfants supplémentaires âgés de 2 à moins de 12 ans dans le cadre de programmes d'usage compassionnel. Globalement, le profil de sécurité du voriconazole dans la population pédiatrique était similaire à celui des adultes. Toutefois, une tendance à l’augmentation de la fréquence des élévations des enzymes hépatiques, signalées comme effets indésirables dans les essais cliniques, a été observée chez les enfants en comparaison avec les adultes (14,2 % d'élévations des transaminases chez les enfants contre 5,3 % chez les adultes). Les données obtenues depuis la commercialisation suggèrent que les réactions cutanées (particulièrement les érythèmes) pourraient être plus fréquentes dans la population pédiatrique que chez les adultes. Chez 22 patients âgés de moins de 2 ans ayant reçu du voriconazole dans le cadre d’un programme d’usage compassionnel, les effets indésirables suivants (pour lesquels une relation avec le voriconazole ne pouvait être exclue) ont été rapportés : réaction de photosensibilité (1), arythmie (1), pancréatite (1), augmentation de la bilirubine sanguine (1), élévation des enzymes hépatiques (1), rash (1) et œdème papillaire (1). Depuis la commercialisation, des cas de pancréatite ont été rapportés chez des enfants.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via :
Belgique : l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Boîte Postale 97, 1000 BRUXELLES, Madou (site internet: www.notifieruneffetindesirable.be; e‑mail: adr@afmps.be).
Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy ou Division de la pharmacie et des médicaments de la Direction de la santé
Site internet : www.guichet.lu/pharmacovigilance
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Pfizer Europe MA EEIG
Boulevard de la Plaine 17
1050 Bruxelles
Belgique
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
VFEND 50 mg comprimés pelliculés
EU/1/02/212/001‑009
EU/1/02/212/028-036
VFEND 200 mg comprimés pelliculés
EU/1/02/212/013-021
EU/1/02/212/037-045
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
06/11/23
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.
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PRIX
Code CNK | Emballage | Code ATC5 | Prix | Prix ex-usine | Sur prescription | Ticket modérateur intervention régulière | Ticket modérateur intervention majorée |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1706225 | VFEND 200 MG COMP PELL 50 UD | J02AC03 | - | € 818,79 | Oui | - | - |
1722123 | VFEND 50 MG COMP PELL 30 | J02AC03 | € 164,98 | - | Oui | € 12,5 | € 8,3 |
3431822 | VFEND 200 MG COMP PELL 28 | J02AC03 | € 513,55 | - | Oui | € 12,5 | € 8,3 |