ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Stribild 150 mg/150 mg/200 mg/245 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg d’elvitégravir, 150 mg de cobicistat, 200 mg d’emtricitabine et 245 mg de ténofovir disoproxil, correspondant à 300 mg de fumarate de ténofovir disoproxil ou 136 mg de ténofovir.
Excipients à effet notoire
Chaque comprimé contient 10,4 mg de lactose (sous forme monohydratée).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé (comprimé).
Comprimé pelliculé en forme de bâtonnet, de couleur verte, de 20 mm x 10 mm de dimensions, portant, sur une face, l’inscription « GSI » et sur l’autre face, le chiffre « 1 » entouré d’un carré.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Stribild est indiqué pour le traitement de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH‑1) chez les adultes âgés de 18 ans et plus, naïfs de tout traitement antirétroviral ou infectés par une souche de VIH‑1 dépourvue de mutation connue pour être associée à une résistance à aucun des trois agents antirétroviraux contenus dans Stribild (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.1).
Stribild est également indiqué pour le traitement de l’infection par le VIH‑1 chez les adolescents âgés de 12 à moins de 18 ans, pesant au moins 35 kg, infectés par une souche de VIH‑1 dépourvue de mutation connue pour être associée à une résistance à un des trois agents antirétroviraux contenus dans Stribild, et ayant présenté des toxicités qui empêchent l’utilisation d’autres traitements qui ne contiennent pas de ténofovir disoproxil (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH.
Posologie
Adultes et adolescents âgés de 12 ans et plus, pesant au moins 35 kg : un comprimé à prendre une fois par jour avec de la nourriture.
Si le patient oublie de prendre une dose de Stribild et s’en aperçoit dans les 18 heures suivant l’heure de prise habituelle, il doit prendre Stribild dès que possible, avec de la nourriture, et poursuivre le traitement normalement. Si un patient oublie de prendre une dose de Stribild et s’en aperçoit plus de 18 heures après, et que l’heure de la dose suivante est proche, le patient ne doit pas prendre la dose oubliée mais simplement poursuivre le traitement normalement.
Si le patient vomit dans l’heure suivant la prise de Stribild, il doit prendre un autre comprimé.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucune donnée permettant d’établir une recommandation sur la posologie chez les patients âgés de plus de 65 ans n’est disponible (voir rubriques 4.4 et 5.1). Stribild doit être administré avec précaution aux patients âgés (voir rubrique 4.4).
Adultes insuffisants rénaux
Le traitement par Stribild ne doit pas être initié chez les patients présentant une clairance de la créatinine inférieure à 70 ml/min (voir rubriques 4.4 et 5.2). Voir rubrique 4.4 pour l’initiation du traitement par Stribild chez les patients présentant une clairance de la créatinine inférieure à 90 ml/min.
Le traitement par Stribild doit être interrompu si la clairance de la créatinine diminue en dessous de 50 ml/min lors du traitement par Stribild car cela nécessite d’adapter l’intervalle posologique pour l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil, ce que ne permet pas l’association fixe (voir rubriques 4.4 et 5.2). Voir rubrique 4.4 pour les patients dont la clairance de la créatinine diminue en dessous de 70 ml/min lors du traitement par Stribild.
Patients pédiatriques insuffisants rénaux
L’utilisation de Stribild n’est pas recommandée chez les patients pédiatriques âgés de moins de 18 ans insuffisants rénaux (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
Aucune adaptation de la dose de Stribild n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child‑Pugh A) ou modérée (score de Child‑Pugh B). Stribild n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score de Child‑Pugh C). Par conséquent, l’utilisation de Stribild n’est pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Si Stribild est arrêté chez des patients co‑infectés par le VIH et le virus de l’hépatite B (VHB), ces patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter tout signe d’exacerbation de l’hépatite (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Stribild chez les enfants âgés de moins de 12 ans ou pesant moins de 35 kg n’ont pas été établies (voir rubrique 5.2).
Mode d’administration
Stribild doit être pris une fois par jour, par voie orale, avec de la nourriture (voir rubrique 5.2). Le comprimé pelliculé ne doit pas être croqué ni écrasé.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Patients ayant déjà dû arrêter un traitement à base de ténofovir disoproxil en raison d’une toxicité rénale, avec ou sans réversibilité des effets après l’arrêt du traitement.
La co-administration de Stribild est contre-indiquée avec les médicaments dont la clairance dépend largement du CYP3A et pour lesquels les concentrations plasmatiques élevées sont associées à des événements graves et/ou mettant en jeu le pronostic vital. Stribild ne doit donc pas être co-administré avec les médicaments suivants (liste non exhaustive) (voir rubrique 4.5):
- antagonistes des récepteurs alpha-1 adrénergiques : alfuzosine
- antiarythmiques : amiodarone, quinidine
- dérivés de l’ergot de seigle : dihydroergotamine, ergométrine, ergotamine
- agents de motilité gastro-intestinale : cisapride
- inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase : lovastatine, simvastatine
- neuroleptiques/antipsychotiques : pimozide, lurasidone
- inhibiteurs de la PDE-5 : sildénafil, utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire
- sédatifs/hypnotiques : midazolam par voie orale, triazolam
La co-administration de Stribild est contre-indiquée avec les médicaments qui sont des inducteurs puissants du CYP3A en raison du risque potentiel de perte de réponse virologique et de résistance éventuelle à Stribild. Stribild ne doit donc pas être co-administré avec les médicaments suivants (liste non exhaustive) (voir rubrique 4.5) :
- anticonvulsivants : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne
- antimycobactériens : rifampicine
- produits à base de plantes : millepertuis (Hypericum perforatum)
La co-administration est contre-indiquée avec le dabigatran étexilate, un substrat de la glycoprotéine P (P-gp) (voir rubrique 4.5).
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité d’emploi
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés et dont la relation au traitement par Stribild a été considérée comme possible ou probable au cours des études cliniques menées sur 144 semaines chez des patients adultes naïfs de tout traitement étaient des nausées (16 %) et des diarrhées (12 %).
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec Stribild au cours des études cliniques menées sur 48 semaines chez des patients adultes virologiquement contrôlés étaient : nausées (3 % à 5 %) et fatigue (6 %).
De rares cas d’effets indésirables de type insuffisance rénale, atteinte rénale et des événements peu fréquents de tubulopathie rénale proximale (y compris syndrome de Fanconi), entraînant parfois des anomalies osseuses (pouvant dans de rares cas favoriser la survenue de fractures), ont été rapportés chez des patients recevant du ténofovir disoproxil. Il est recommandé de surveiller la fonction rénale chez les patients recevant Stribild (voir rubrique 4.4).
L’arrêt du traitement par Stribild chez les patients co‑infectés par le VIH et le VHB peut être associé à une exacerbation aiguë sévère de l’hépatite (voir rubrique 4.4).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables rapportés avec Stribild lors des études cliniques de phase 3 GS‑US‑236‑0102 et GS‑US‑236‑0103, ainsi que les effets indésirables du traitement à base d’emtricitabine et de ténofovir disoproxil en association avec d’autres antirétroviraux lors d’études cliniques et après commercialisation, sont présentés dans le tableau 2 ci-dessous par classe de systèmes d’organes et fréquence la plus élevée qui ait été observée. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. On distingue les effets indésirables très fréquents (cas rapportés ≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000, < 1/100) ou rares (≥ 1/10 000, < 1/1 000).
Tableau 2 : Tableau récapitulatif des effets indésirables associés à Stribild d’après les études cliniques de phase 3 GS‑US‑236‑0102 et GS‑US‑236‑0103 et des effets indésirables du traitement à base d’emtricitabine et de ténofovir disoproxil en association avec d’autres antirétroviraux lors d’études cliniques et après commercialisation
Fréquence | Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique : | |
Fréquent : | neutropénie1 |
Peu fréquent : | anémie1,2 |
Affections du système immunitaire : | |
Fréquent : | réaction allergique1 |
Troubles du métabolisme et de la nutrition : | |
Très fréquent : | hypophosphatémie1,3 |
Fréquent : | hyperglycémie1, hypertriglycéridémie1, diminution de l’appétit |
Peu fréquent : | hypokaliémie 1,3 |
Rare : | acidose lactique 1 |
Affections psychiatriques : | |
Fréquent : | insomnie, rêves anormaux |
Peu fréquent : | idées suicidaires et tentative de suicide (chez les patients présentant des antécédents de dépression ou de maladie psychiatrique), dépression |
Affections du système nerveux : | |
Très fréquent : | céphalées, sensations vertigineuses |
Affections gastro-intestinales : | |
Très fréquent : | diarrhées, vomissements, nausées |
Fréquent : | élévation de l’amylase, y compris de l’amylase pancréatique1, élévation de la lipase sérique1, douleurs abdominales, dyspepsie, constipation, distension abdominale1, flatulences |
Peu fréquent : | pancréatite1 |
Affections hépatobiliaires : | |
Fréquent : | augmentation des transaminases1, hyperbilirubinémie1 |
Rare : | stéatose hépatique1, hépatite1 |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : | |
Très fréquent : | rash |
Fréquent : | éruption vésiculo-bulleuse1, éruption pustuleuse1, éruption maculopapuleuse1, prurit1, urticaire1, dyschromie cutanée (augmentation de la pigmentation)1,2 |
Peu fréquent : | angiœdème1 |
Affections musculo-squelettiques et systémiques : | |
Très fréquent : | élévation de la créatine kinase1 |
Fréquent : | diminution de la densité minérale osseuse |
Peu fréquent : | rhabdomyolyse1,3, faiblesse musculaire1,3 |
Rare : | ostéomalacie (se manifestant par des douleurs osseuses et pouvant dans de rares cas favoriser la survenue de fractures)1,3,5, myopathie1,3 |
Affections du rein et des voies urinaires : | |
Fréquent : | élévation de la créatininémie4 |
Peu fréquent : | insuffisance rénale 4, tubulopathie rénale proximale, y compris syndrome de Fanconi acquis4, protéinurie |
Rare : | nécrose tubulaire aiguë 1, néphrite (y compris néphrite interstitielle aiguë)1,5, diabète insipide néphrogénique1 |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration : | |
Très fréquent : | asthénie1 |
Fréquent : | douleur1, fatigue |
1 Cet effet indésirable n’a pas été observé lors des études cliniques de phase 3 menées sur Stribild, mais il a été identifié lors d’études cliniques ou après commercialisation pour l'emtricitabine ou le ténofovir disoproxil en association avec d’autres antirétroviraux.
2 Les anémies ont été fréquentes et les dyschromies cutanées (augmentation de la pigmentation) ont été très fréquentes lors de l’administration d’emtricitabine à des patients pédiatriques.
3 Cet effet indésirable peut survenir à la suite d’une tubulopathie rénale proximale. En dehors de cette situation, il n’est pas considéré comme étant associé de manière causale au ténofovir disoproxil.
4 Voir rubrique 4.8, Description de certains effets indésirables particuliers pour plus de précisions.
5 Cet effet indésirable a été identifié dans le cadre de la pharmacovigilance depuis la commercialisation de l’emtricitabine ou du ténofovir disoproxil mais n’a pas été observé lors des études cliniques randomisées contrôlées menées chez des adultes ou des études cliniques menées sur l’emtricitabine chez des patients pédiatriques infectés par le VIH, ni lors des études cliniques randomisées contrôlées menées sur le ténofovir disoproxil ou dans le cadre du programme d’accès étendu au ténofovir disoproxil. La catégorie de fréquence a été estimée d’après un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés à l’emtricitabine lors des études cliniques randomisées contrôlées (n = 1 563) ou au ténofovir disoproxil dans les études cliniques randomisées contrôlées et dans le cadre du programme d’accès étendu (n = 7 319).
Description de certains effets indésirables particuliers
Insuffisance rénale
La tubulopathie rénale proximale s’est généralement résolue ou améliorée après l’arrêt du ténofovir disoproxil. Cependant, chez certains patients, la diminution de la clairance de la créatinine ne s’est pas totalement résolue malgré l’arrêt du ténofovir disoproxil. Les patients présentant un risque d’insuffisance rénale (comme les patients présentant déjà des facteurs de risque rénaux, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou ceux recevant un traitement concomitant par des médicaments néphrotoxiques), présentent un risque plus élevé de récupération incomplète de la fonction rénale malgré l’arrêt du ténofovir disoproxil (voir rubrique 4.4).
Dans les études cliniques menées avec Stribild pendant 144 semaines, 13 (1,9 %) sujets du groupe Stribild (n = 701) et 8 (2,3 %) sujets du groupe ATV/r+FTC/ténofovir disoproxil (n = 355) ont interrompu la prise du traitement de l’étude en raison d’un effet indésirable au niveau rénal. Parmi ces interruptions, 7 dans le groupe Stribild et 1 dans le groupe ATV/r+FTC/ténofovir disoproxil se sont produites au cours des 48 premières semaines. Les types d’effets indésirables observés avec Stribild au niveau rénal correspondent à ceux déjà observés avec le ténofovir disoproxil. Chez quatre (0,6 %) sujets ayant reçu Stribild, les analyses biologiques ont évoqué une tubulopathie proximale ayant mené à l’interruption de Stribild au cours des 48 premières semaines. Aucun cas supplémentaire de tubulopathie rénale proximale n’a été signalé entre la semaine 48 et la semaine 144. Deux des quatre sujets avaient une insuffisance rénale (c’est-à-dire une clairance de la créatinine estimée inférieure à 70 ml/min) à l’inclusion. Chez ces 4 sujets, les analyses biologiques évocatrices d’une tubulopathie proximale se sont améliorées, sans conséquences cliniques, dès l’interruption de Stribild. Cependant, elles ne sont redevenues complètement normales chez aucun des sujets. Chez trois (0,8 %) sujets ayant reçu le traitement ATV/r+FTC/ténofovir disoproxil, les analyses biologiques ont évoqué une tubulopathie rénale proximale ayant mené à l’interruption du traitement ATV/r+FTC/ténofovir disoproxil après la semaine 96 (voir rubrique 4.4).
Il a été démontré que le cobicistat contenu dans Stribild provoque une diminution de la clairance de la créatinine estimée, due à l’inhibition de la sécrétion tubulaire de la créatinine, sans effet sur la fonction glomérulaire rénale. Dans les études GS‑US‑236‑0102 et GS‑US‑236‑0103, des diminutions de la clairance de la créatinine estimée se sont produites précocement après l’instauration du traitement par Stribild, après quoi elles se sont stabilisées. Au bout de 144 semaines de traitement, la variation moyenne du débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) selon la formule de Cockcroft‑Gault était de ‑14,0 ± 16,6 ml/min pour Stribild, ‑1,9 ± 17,9 ml/min pour EFV/FTC/ténofovir disoproxil et ‑9,8 ± 19,4 ml/min pour ATV/r+FTC/ténofovir disoproxil.
Acidose lactique
Des cas d’acidose lactique ont été rapportés avec le ténofovir disoproxil seul ou en association avec d’autres antirétroviraux. Les patients présentant des facteurs de prédisposition tels que les patients atteints d’une maladie hépatique décompensée ou les patients recevant un traitement concomitant connu pour induire une acidose lactique ont un risque accru de présenter une acidose lactique sévère au cours d’un traitement par ténofovir disoproxil, incluant des issues fatales.
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir rubrique 4.4).
Syndrome de Restauration Immunitaire
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. L’apparition de maladies auto-immunes (comme la maladie de Basedow et l’hépatite auto-immune) a également été rapportée. Cependant, le délai d’apparition qui a été rapporté est plus variable et ces évènements peuvent se produire plusieurs mois après l’initiation du traitement (voir rubrique 4.4).
Ostéonécrose
Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
Études avec Stribild
La sécurité d’emploi de Stribild a été évaluée pendant 48 semaines chez 50 patients pédiatriques infectés par le VIH-1 âgés de 12 à moins de 18 ans, naïfs de tout traitement, lors d’une étude clinique en ouvert (GS‑US‑236‑0112, voir rubrique 5.1). Dans cette étude, le profil de sécurité de Stribild était similaire à celui observé chez les adultes (voir rubrique 4.8, Tableau récapitulatif des effets indésirables). Parmi les 50 patients pédiatriques ayant reçu Stribild, l’augmentation moyenne de la DMO entre l’inclusion et la semaine 48 était de + 0,68 % pour le rachis lombaire et de + 0,77 % pour l’ensemble du corps sans la tête. La variation moyenne des Z‑scores de la DMO (ajustés en fonction de la taille et de l’âge) entre l’inclusion et la semaine 48 était de -0,09 pour le rachis lombaire et de -0,12 pour l’ensemble du corps sans la tête.
Études avec l’emtricitabine
L’évaluation des effets indésirables associés à l’emtricitabine est basée sur les résultats de trois études pédiatriques (n = 169) réalisées chez des patients pédiatriques infectés par le VIH âgés de 4 mois à 18 ans traités par l’emtricitabine en association avec d’autres agents antirétroviraux, naïfs de tout traitement (n = 123) ou ayant reçu un traitement antérieur (n = 46). En plus des effets indésirables observés chez les adultes, une anémie (9,5 %) et une dyschromie cutanée (31,8 %) ont été observées plus fréquemment lors des études cliniques réalisées chez les patients pédiatriques que chez les adultes (voir rubrique 4.8, Tableau récapitulatif des effets indésirables).
Études avec le ténofovir disoproxil
L’évaluation des effets indésirables associés au ténofovir disoproxil est basée sur deux études randomisées (études GS-US-104-0321 et GS-US-104-0352) réalisées chez 184 patients pédiatriques (âgés de 2 à moins de 18 ans) infectés par le VIH-1, ayant reçu pendant 48 semaines en association avec d’autres agents antirétroviraux, un traitement comprenant le ténofovir disoproxil (n = 93) ou par un placebo/comparateur actif (n = 91) (voir rubrique 5.1). Les effets indésirables observés chez les patients pédiatriques ayant reçu le traitement par le ténofovir disoproxil étaient comparables à ceux observés dans les études cliniques avec le ténofovir disoproxil chez l’adulte (voir rubrique 4.8, Tableau récapitulatif des effets indésirables).
Des diminutions de la DMO ont été observées chez les patients pédiatriques. Chez les adolescents infectés par le VIH-1 (âgés de 12 à moins de 18 ans), les Z‑scores de la DMO observés chez les sujets ayant reçu du ténofovir disoproxil étaient plus bas que ceux observés chez les sujets ayant reçu un placebo. Chez les enfants infectés par le VIH‑1 (âgés de 2 à 15 ans), les Z‑scores de la DMO observés chez les sujets dont le traitement a été changé pour le ténofovir disoproxil étaient plus bas que ceux observés chez les sujets qui ont poursuivi leur traitement par stavudine ou zidovudine (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Dans l’étude GS‑US‑104‑0352, 89 patients pédiatriques avec un âge médian de 7 ans (intervalle : 2 à 15 ans) ont été exposés au ténofovir disoproxil pendant une durée médiane de 331 semaines. Huit des 89 patients (9,0 %) ont arrêté le médicament de l’étude en raison d’événements indésirables rénaux. Cinq patients (5,6 %) ont présenté des analyses biologiques cliniquement évocatrices d’une tubulopathie rénale proximale, 4 d’entre eux ont arrêté le traitement par le ténofovir disoproxil. Sept patients ont présenté des valeurs du débit de filtration glomérulaire (DFG) estimé comprises entre 70 et 90 ml/min/1,73 m2. Parmi eux, 3 patients ont présenté une diminution cliniquement significative du DFG estimé au cours du traitement qui s’est améliorée après l’arrêt du traitement par le ténofovir disoproxil.
Les données de sécurité d’emploi actuellement disponibles chez les enfants âgés de moins de 12 ans sont insuffisantes. L’utilisation de Stribild n’est pas recommandée dans cette population (voir rubrique 4.2).
Autre(s) population(s) particulière(s)
Patients présentant une insuffisance rénale
Le ténofovir disoproxil pouvant provoquer une toxicité rénale, il est recommandé de surveiller étroitement la fonction rénale chez les adultes présentant une insuffisance rénale traités par Stribild (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.2). L’utilisation de Stribild n’est pas recommandée chez les patients pédiatriques insuffisants rénaux (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Exacerbation de l’hépatite après l’arrêt du traitement
Chez les patients infectés par le VIH et co‑infectés par le VHB, des manifestations cliniques et biologiques de l’hépatite ont été observées après l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration :
Belgique
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
www.afmps.be
Division Vigilance:
Site internet: www.notifieruneffetindesirable.be
e-mail: adr@fagg-afmps.be
Luxembourg/Luxemburg
Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy ou Division de la pharmacie et des médicaments de la Direction de la santé
Site internet : www.guichet.lu/pharmacovigilance
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Gilead Sciences Ireland UC
Carrigtohill
County Cork, T45 DP77
Irlande
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/13/830/001
EU/1/13/830/002
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
06/2024
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.
PRIX
| Code CNK | Emballage | Code ATC5 | Prix | Prix ex-usine | Sur prescription | Ticket modérateur intervention régulière | Ticket modérateur intervention majorée |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 3111283 | STRIBILD 150MG/150MG/200MG/245MG COMP PELL 30 | J05AR09 | € 765,78 | - | Oui | - | - |