1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Rapamune 0,5 mg comprimés enrobés
Rapamune 1 mg comprimés enrobés
Rapamune 2 mg comprimés enrobés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Rapamune 0,5 mg comprimés enrobés
Chaque comprimé enrobé contient 0,5 mg de sirolimus.
Rapamune 1 mg comprimés enrobés
Chaque comprimé enrobé contient 1 mg de sirolimus.
Rapamune 2 mg comprimés enrobés
Chaque comprimé enrobé contient 2 mg de sirolimus.
Excipients à effet notoire
Rapamune 0,5 mg comprimés enrobés
Chaque comprimé contient 86,4 mg de lactose monohydraté et 215,7 mg de saccharose.
Rapamune 1 mg comprimés enrobés
Chaque comprimé contient 86,4 mg de lactose monohydraté et 215,8 mg de saccharose.
Rapamune 2 mg comprimés enrobés
Chaque comprimé contient 86,4 mg de lactose monohydraté et 214,4 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé enrobé (comprimé).
Rapamune 0,5 mg comprimés enrobés
Comprimé enrobé de couleur beige marron, de forme triangulaire, marqué « RAPAMUNE 0,5 mg » sur une face.
Rapamune 1 mg comprimés enrobés
Comprimé enrobé de couleur blanche, de forme triangulaire, marqué « RAPAMUNE 1 mg » sur une face.
Rapamune 2 mg comprimés enrobés
Comprimé enrobé de couleur jaune à beige, de forme triangulaire, marqué « RAPAMUNE 2 mg » sur une face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Rapamune est indiqué chez les patients adultes présentant un risque immunologique faible à modéré recevant une transplantation rénale, en prévention du rejet d’organe. Il est recommandé d’initier le traitement par Rapamune en association avec la ciclosporine microémulsion et les corticoïdes pendant 2 à 3 mois. Rapamune peut être poursuivi en traitement d’entretien avec des corticoïdes seulement si la ciclosporine microémulsion peut être arrêtée progressivement (voir rubriques 4.2 et 5.1).
Rapamune est indiqué en traitement de la lymphangioléiomyomatose sporadique avec atteinte pulmonaire modérée ou détérioration de la fonction pulmonaire (voir rubriques 4.2 et 5.1).
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Prévention du rejet de greffe d’organe
Le traitement doit être instauré et suivi sous la surveillance d’un spécialiste dûment qualifié en transplantation.
Traitement d’initiation (pendant les 2 à 3 mois après la transplantation)
Le schéma posologique usuel consiste en une dose de charge unique de 6 mg de Rapamune par voie orale, administrée dès que possible après la transplantation, suivie d’une dose de 2 mg une fois par jour jusqu’à ce que les résultats de suivi des concentrations thérapeutiques soient disponibles (voir Suivi des concentrations thérapeutiques et ajustement posologique). La posologie de Rapamune doit ensuite être adaptée individuellement afin d’obtenir des concentrations résiduelles dans le sang total comprises entre 4 et 12 ng/ml (dosage chromatographique). Le traitement par Rapamune doit être optimisé par diminution progressive de la posologie des stéroïdes et de la ciclosporine microémulsion. Les concentrations résiduelles limites recommandées de ciclosporine durant les 2 à 3 premiers mois après la transplantation sont de 150-400 ng/ml (dosage monoclonal ou méthode équivalente) (voir rubrique 4.5).
Afin de minimiser les fluctuations, Rapamune doit être pris à la même heure par rapport à la prise de ciclosporine, soit 4 heures après la dose de ciclosporine, et soit toujours avec, soit toujours sans nourriture (voir rubrique 5.2).
Traitement d’entretien
La ciclosporine doit être progressivement supprimée sur une période de 4 à 8 semaines, et la posologie de Rapamune doit être ajustée afin d’obtenir des concentrations résiduelles dans le sang total comprises entre 12 et 20 ng/ml (dosage chromatographique ; voir Suivi des concentrations thérapeutiques et ajustement posologique). Rapamune doit être associé à des corticoïdes. Chez les patients pour lesquels l’arrêt de la ciclosporine est un échec ou ne peut être envisagé, l’association de ciclosporine et de Rapamune ne doit pas être poursuivie au-delà de 3 mois après la transplantation. Chez ces patients, Rapamune doit être arrêté et un autre protocole immunosuppresseur doit être instauré quand cela est cliniquement nécessaire.
Suivi des concentrations thérapeutiques et ajustement posologique
Les concentrations de sirolimus dans le sang total doivent être étroitement surveillées dans les populations suivantes :
(1) patients présentant une insuffisance hépatique
(2) lorsque des inducteurs ou des inhibiteurs du cytochrome CYP3A4 et/ou de la glycoprotéine P (P -gp) sont administrés concomitamment, ainsi qu’après arrêt de leur administration (voir rubrique 4.5) et/ou
(3) si la posologie de ciclosporine est nettement diminuée ou arrêtée, puisque ces populations sont susceptibles de nécessiter des posologies particulières.
Le suivi des concentrations thérapeutiques du médicament ne doit pas être l’unique critère d’adaptation du traitement par sirolimus. Une attention particulière doit être apportée aux signes/symptômes cliniques, aux biopsies tissulaires et aux paramètres biologiques.
La plupart des patients qui ont reçu 2 mg de Rapamune 4 heures après la ciclosporine avaient des concentrations résiduelles de sirolimus dans le sang total comprises dans la fourchette visée de 4 à 12 ng/ml (valeurs obtenues par dosage chromatographique). Le traitement optimal nécessite une surveillance des concentrations du médicament chez tous les patients.
D’une façon optimale, les ajustements de la posologie de Rapamune doivent reposer sur plus qu’une valeur résiduelle unique obtenue plus de 5 jours après un précédent changement de posologie.
Les patients peuvent passer de la solution buvable de Rapamune à la formulation comprimé sur la base de un mg pour un mg. Il est recommandé que la concentration résiduelle en sirolimus soit dosée 1 à 2 semaines après le changement entre les différentes formulations ou entre les différents dosages des comprimés afin de vérifier qu’elle est toujours dans la fourchette recommandée.
Après l’arrêt de la ciclosporine, il est recommandé d’obtenir des concentrations résiduelles comprises entre 12 et 20 ng/ml (dosage chromatographique). La ciclosporine inhibe le métabolisme du sirolimus, et par conséquent, les concentrations de sirolimus vont diminuer lorsque la ciclosporine sera arrêtée à moins que la posologie du sirolimus ne soit augmentée. En moyenne, la posologie de sirolimus doit être 4 fois plus élevée pour tenir compte à la fois de l’absence d’interaction pharmacocinétique (augmentation d’un facteur 2) et de l’augmentation du besoin en immunosuppresseur liée à l’absence de ciclosporine (augmentation d’un facteur 2). Le rythme avec lequel la posologie de sirolimus est augmentée doit correspondre au rythme d’élimination de la ciclosporine.
Si des ajustements supplémentaires de la posologie sont nécessaires pendant le traitement d’entretien (après arrêt de la ciclosporine), chez la plupart des patients ces ajustements peuvent être basés sur le simple rapport : nouvelle posologie de Rapamune = posologie actuelle x (concentration cible/concentration actuelle). Une dose de charge doit être envisagée en plus d’une nouvelle posologie d’entretien lorsqu’il est nécessaire d’augmenter considérablement les concentrations résiduelles de sirolimus : dose de charge de Rapamune = 3 x (nouvelle posologie d’entretien – posologie d’entretien actuelle). La posologie maximale de Rapamune administrée quelque soit le jour ne doit pas dépasser 40 mg. Si une posologie journalière estimée excède 40 mg à cause de l’ajout de la dose de charge, la dose de charge doit être administrée sur 2 jours. Les concentrations résiduelles de sirolimus doivent être surveillées pendant au moins 3 à 4 jours après la dose de charge.
Les concentrations résiduelles journalières limites recommandées pour le sirolimus reposent sur des méthodes chromatographiques. Plusieurs méthodes de dosage ont été utilisées pour mesurer les concentrations de sirolimus dans le sang total. Actuellement en pratique clinique, les concentrations de sirolimus dans le sang total sont mesurées à la fois par des méthodes chromatographiques et de dosage immunologique. Les valeurs des concentrations obtenues par ces différentes méthodes ne sont pas interchangeables. Toutes les concentrations de sirolimus rapportées dans ce Résumé des Caractéristiques du Produit ont été mesurées en utilisant des méthodes chromatographiques ou ont été converties à des équivalents en méthode chromatographique. Les ajustements vers les limites visées doivent être effectués en tenant compte du type de dosage utilisé pour mesurer les concentrations résiduelles du sirolimus. Dans la mesure où les résultats dépendent de la méthode de dosage et du laboratoire, et que les résultats peuvent varier au cours du temps, l’intervalle thérapeutique cible doit être ajusté sur la base d’une connaissance détaillée du dosage spécifiquement utilisé sur le site. Les médecins doivent donc être tenu informés en permanence par leurs responsables du laboratoire local de la précision de la méthode de dosage utilisée pour déterminer la concentration de sirolimus.
Patients présentant une lymphangioléiomyomatose sporadique (S-LAM)
Le traitement doit être instauré et suivi sous la surveillance d’un spécialiste dûment qualifié.
Pour les patients présentant une S-LAM, la dose initiale de Rapamune préconisée est de 2 mg/jour. Les concentrations résiduelles de sirolimus dans le sang total doivent être mesurées dans les 10 à 20 jours, avec ajustement de la posologie afin de maintenir les concentrations entre 5 et 15 ng/ml.
Chez la plupart des patients, la posologie peut être ajustée selon la formule suivante : nouvelle posologie de Rapamune=posologie actuelle x (concentration cible/concentration actuelle).
Des ajustements fréquents de la posologie de Rapamune en fonction des concentrations de sirolimus mesurée hors de l’état d’équilibre peuvent entraîner un surdosage ou un sous-dosage, du fait de la longue demi-vie du sirolimus. Une fois la dose d’entretien de Rapamune ajustée, elle doit être administrée pendant au moins 7 à 14 jours avant d’envisager une nouvelle modification selon la surveillance de la concentration. Lorsque la dose est stabilisée, le traitement doit être surveillé au moins tous les 3 mois.
Aucune donnée provenant d’études contrôlées dans le traitement de la S-LAM sur une durée de plus d’un an n’est disponible actuellement. Par conséquent, en cas d’utilisation à long terme le bénéfice du traitement doit être régulièrement réévalué.
Populations particulières
Population noire
Des informations limitées indiquent que les patients noires recevant une transplantation rénale (principalement Afro-Américains) nécessitent des posologies et des concentrations résiduelles de sirolimus plus élevées pour obtenir la même efficacité que celle observée chez les patients qui ne sont pas de race noire. Les données d’efficacité et de sécurité sont trop limitées pour permettre des recommandations spécifiques quant à l’utilisation du sirolimus chez les receveurs noirs.
Personnes âgées
Les études cliniques avec Rapamune solution buvable n’ont pas inclu un nombre suffisant de patients âgés de plus de 65 ans pour déterminer s’ils répondent différemment des patients plus jeunes (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de la posologie n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
La clairance du sirolimus peut être diminuée chez les patiens présentant une insuffisance de la fonction hépatique (voir rubrique 5.2). Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère, il est recommandé que la dose d’entretien de Rapamune soit diminuée de moitié environ.
Il est recommandé de surveiller étroitement les concentrations résiduelles de sirolimus dans le sang total chez les patients présentant une insuffisance de la fonction hépatique (voir Suivi des concentrations thérapeutiques et ajustement posologique). Il n’est pas nécessaire de modifier la dose de charge de Rapamune.
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, le suivi des concentrations thérapeutiques doit être effectué tous les 5 à 7 jours jusqu’à ce que 3 valeurs consécutives des taux résiduels aient montré des concentrations stables de sirolimus après une adaptation posologique ou après une dose de charge, en raison de l’atteinte retardée de l’état d’équilibre du fait de la demi-vie prolongée.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Rapamune chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas été établies.
Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 4.8, 5.1 et 5.2, mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Mode d’administration
Rapamune est réservé à la voie orale.
La biodisponibilité des comprimés écrasés, mâchés ou coupés n’a pas été déterminée et par conséquent, cela ne peut être recommandé.
Afin de minimiser les fluctuations, Rapamune doit être pris toujours de la même manière, soit avec, soit sans nourriture.
Le jus de pamplemousse doit être évité (voir rubrique 4.5).
Plusieurs comprimés de 0,5 mg ne doivent pas être utilisés en remplacement d’un comprimé de 1 mg ou d’autres dosages (voir rubrique 5.2).
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.8 Effets indésirables
Effets indésirables observés dans la prévention du rejet de greffe d’organe lors d’une transplantation rénale
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (survenant chez plus de 10% des patients) sont : thrombocytopénie, anémie, fièvre, hypertension, hypokaliémie, hypophosphatémie, infection du tracus urinaire, hypercholestérolémie, hyperglycémie, hypertriglycéridémie, douleur abdominale, lymphocèle, œdème périphérique, arthralgie, acné, diarrhée, douleur, constipation, nausée, céphalées, élévation de la créatininémie, et élévation de la lacticodéshydrogénase sanguine (LDH).
L’incidence de tous les effets indésirables peut augmenter avec l’élévation de la concentration résiduelle de sirolimus.
La liste ci-dessous des effets indésirables est issue de l’expérience des études cliniques et de l’expérience post-commercialisation.
Selon le système de classification par organe, les effets indésirables sont listés par ordre de fréquence (nombre de patient susceptibles de présenter un effet donné), en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥1/10); fréquent (≥1/100, <1/10); peu fréquent (≥1/1 000, <1/100); rare (≥1/10 000, <1/1 000); fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
La plupart des patients recevaient un traitement immunosuppresseur qui incluait Rapamune en association avec d’autres agents immunosuppresseurs.
Classe de systèmes d’organes | Très fréquent (≥1/10) | Fréquent (≥1/100 à <1/10) | Peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100) | Rare (≥1/10 000 à <1/1 000) | Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Infections et infestations | Pneumonie, | Sepsis, | Colite à Clostridium difficile, |
|
|
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) |
| Cancer cutané non mélanomateux* | Lymphome*, |
| Carcinome neuroendocrine cutané * |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Thrombocyto-pénie, | Syndrome hémolytique et urémique, | Pancytopénie, |
|
|
Affections du système immunitaire |
| Hypersensibilité (incluant angioedème, réaction anaphylactique et réaction anaphylactoïde) |
|
|
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hypokaliémie, | |
|
|
|
Affections du système nerveux | Céphalées |
|
|
| Syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible |
Affections cardiaques | Tachycardie | Epanchement péricardique |
|
|
|
Affections vasculaires | Lymphocèle, | Thrombose veineuse (incluant thrombose veineuse profonde) | Lymphœdème |
|
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
| Embolie pulmonaire, | Hémorragie pulmonaire | Protéinose alvéolaire |
|
Affections gastro-intestinales | Douleur abdominale, | Pancréatite, |
|
|
|
Affections hépatobiliaires | Anomalie du bilan hépatique (notamment augmentation de l’alanine aminotransférase et de l’aspartate aminotransférase) |
| Insuffisance hépatique* |
|
|
Affections de la peau et du tissus sous-cutané | Eruption cutanée, |
| Erythrodermie | Vascularite d'hypersensibilité |
|
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Arthralgie | Ostéonécrose |
|
|
|
Affections du rein et des voies urinaires | Protéinurie |
| Syndrome néphrotique (voir rubrique 4.4), |
|
|
Affections des organes de reproduction et du sein | Troubles menstruels (incluant aménorrhée et ménorragie) | Kystes ovariens |
|
|
|
Troubles généraux et anomalies au site d’administra-tion | Œdème, |
|
|
|
|
Investigations | Elévation de la lacticodéshy-drogénase sanguine, |
|
|
|
|
*Voir rubrique ci-dessous
Description des effets indésirables identifiés par un astérisque
L’immunosuppression augmente le risque de développement de lymphomes et autres tumeurs malignes, en particulier cutanées (voir rubrique 4.4).
Des cas de néphropathies à BK virus, ainsi que des cas de leucoencéphalopathies multifocales progressives (LMP) liées au JC virus ont été rapportés chez des patients traités par immunosuppresseurs, dont Rapamune.
Une hépatotoxicité a été rapportée. Le risque peut augmenter avec l’élévation de la concentration résiduelle de sirolimus. De rares cas de nécrose hépatique fatale ont été rapportés avec des concentrations résiduelles élevées de sirolimus.
Des cas de pathologies interstitielles pulmonaires (incluant des pneumopathies inflammatoires et rarement des bronchiolites oblitérantes (BOOP) et des fibroses pulmonaires), dont certaines fatales, sans étiologie infectieuse identifiée sont survenus chez des patients qui recevaient des traitements immunosuppresseurs comprenant Rapamune. Dans certains cas, la pathologie interstitielle pulmonaire a régressé à l’arrêt ou à la diminution des doses de Rapamune. Le risque peut augmenter avec l’élévation des concentrations résiduelles de sirolimus.
Une cicatrisation altérée à la suite d’une transplantation a été rapportée, incluant une déhiscence des fascias, une hernie incisionnelle, et une rupture anastomotique (par exemple plaie, vaisseaux, voie aérienne, uretère, voie biliaire).
Des altérations des paramètres spermatiques ont été observées chez certains patients traités par Rapamune. Ces effets ont été réversibles après arrêt de Rapamune dans la plupart des cas (voir rubrique 5.3).
Chez les patients ayant une reprise retardée de la fonction du greffon, le sirolimus peut retarder la reprise de la fonction rénale.
L’utilisation concomitante du sirolimus avec un inhibiteur de la calcineurine peut augmenter le risque de survenue de SHU/PTT/MAT induit par les inhibiteurs de la calcineurine.
Des cas de glomérulosclérose segmentaire et focale ont été rapportés.
Des cas de collection liquidienne, notamment des oedèmes périphériques, des lymphoedèmes, des épanchements pleuraux et des épanchements péricardiques (comprenant des épanchements hémodynamiquement significatifs chez les enfants et les adultes), ont également été rapportés chez des patients recevant Rapamune.
Dans une étude évaluant la sécurité et l’efficacité de la substitution des inhibiteurs de la calcineurine par sirolimus (concentrations cibles de 12-20 ng/ml) en traitement d’entretien des patients transplantés rénaux, le recrutement a été arrêté dans le sous-groupe de patients (n=90) ayant, à l’entrée dans l’étude, un débit de filtration glomérulaire inférieur à 40 ml/min (voir rubrique 5.1). L’incidence d’événements indésirables graves (dont pneumonie, rejet aigu, perte du greffon et décès) était plus élevée dans le bras traité par sirolimus (n=60, médiane du temps après la transplantation étant de 36 mois).
Des kystes ovariens et des troubles menstruels (comprenant aménorrhée et ménorragie) ont été rapportés. Les patientes présentant des kystes ovariens symptomatiques doivent être adressées à un spécialiste pour des examens plus approfondis. L’incidence des kystes ovariens peut être supérieure chez les femmes préménopausées comparée aux femmes postménopausées. Dans certains cas, les kystes ovariens et ces troubles menstruels se sont résolus après l’arrêt de Rapamune.
Population pédiatrique
Des études cliniques contrôlées avec une posologie de Rapamune comparable à celle indiquée actuellement chez l’adulte n’ont pas été menées chez les enfants ou adolescents (âgés de moins de 18 ans).
La sécurité a été évaluée lors d’une étude clinique contrôlée réalisée chez des patients âgés de moins de 18 ans transplantés rénaux à haut risque immunologique, défini par un antécédent d’un ou plusieurs épisodes de rejet aigu d’allogreffe et/ou par la présence d’une néphropathie chronique d’allogreffe prouvée par biopsie (voir rubrique 5.1). L’utilisation de Rapamune en association avec des inhibiteurs de la calcineurine et des corticoïdes est associée à un risque accru de dégradation de la fonction rénale, d’anomalies des lipides sériques (incluant mais ne se limitant pas à une élévation des triglycérides sériques et du cholestérol) et d’infections du tractus urinaire. Le protocole de traitement étudié (utilisation continue de Rapamune en association avec un inhibiteur de la calcineurine) n’est pas indiqué chez l’adulte et l’enfant (voir rubrique 4.1).
Lors d’une autre étude réalisée chez des patients âgés de 20 ans ou moins transplantés rénaux ayant pour but d’évaluer la sécurité d’un arrêt progressif des corticoïdes (à partir du 6ème mois suivant la transplantation) dans le cadre d’un protocole immunosuppresseur initié suite à la transplantation utilisant une immunosuppression à dose complète de Rapamune et d’inhibiteur de la calcineurine associé à une induction par basiliximab, 19 patients (6,9 %) sur les 274 patients inclus ont développé un syndrome lymphoprolifératif post-transplantation (PTLD). Sur les 89 patients diagnostiqués séronégatifs pour le virus d’Epstein-Barr (EBV) avant la transplantation, 13 (15,6 %) ont développé un PTLD. Tous les patients ayant développé un PTLD étaient âgés de moins de 18 ans.
L’expérience est insuffisante pour recommander l’utilisation de Rapamune chez l’enfant et l’adolescent (voir rubrique 4.2).
Effets indésirables observés chez les patients présentant une S-LAM
La sécurité a été évaluée lors d’une étude contrôlée portant sur 89 patients présentant une LAM, dont 81 patients présentaient une S-LAM et dont 46 ont été traités par Rapamune (voir rubrique 5.1). Les effets indésirables observés chez les patients présentant une S-LAM ont été concordants avec le profil de tolérance connu du produit dans le cadre de l’indication de prévention du rejet d’organe lors d’une transplantation rénale à l’exception de la perte de poids qui a été rapportée au cours de cette étude avec une incidence plus élevée chez les patients traités par Rapamune comparativement à ceux traités par placebo (fréquent 9,5 % vs. fréquent 2,6 %).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via :
Belgique : l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
www.afmps.be - Division Vigilance:
Site internet: www.notifieruneffetindesirable.b
ee mail: adr@fagg-afmps.be
Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy ou Division de la pharmacie et des médicaments de la Direction de la santé
Site internet : www.guichet.lu/pharmacovigilance
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Pfizer Europe MA EEIG
Boulevard de la Plaine 17
1050 Bruxelles
Belgique
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Rapamune 0,5 mg comprimés enrobés
EU/1/01/171/013-014
Rapamune 1 mg comprimés enrobés
EU/1/01/171/007-008
Rapamune 2 mg comprimés enrobés
EU/1/01/171/009-010
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
09/2024
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
24I10
PRIX
| Code CNK | Emballage | Code ATC5 | Prix | Prix ex-usine | Sur prescription | Ticket modérateur intervention régulière | Ticket modérateur intervention majorée |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1708635 | RAPAMUNE COMP 100 X 1 MG | L04AA10 | € 363,22 | - | Oui | - | - |
| 2054682 | RAPAMUNE COMP 30 X 2 MG | L04AA10 | € 222,78 | - | Oui | - | - |