RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT VÉTÉRINAIRE
ISOFLURIN 1 000 mg/g, liquide pour inhalation par vapeur
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.2 Indications d’utilisation, en spécifiant les espèces cibles
Induction et maintien de l’anesthésie générale.
4.3 Contre-indications
Ne pas utiliser en cas de sensibilité connue à l’hyperthermie maligne.
Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif.
4.8 Interactions médicamenteuses et autres formes d’interactions
L’action des myorelaxants chez l’homme, en particulier ceux de type non dépolarisants (type compétitif) comme l’atracurium, le pancuronium ou le vécuronium, est renforcée par l’isoflurane. Une potentialisation similaire peut être attendue chez les espèces cibles, bien que l’on dispose de peu de preuves directes de cet effet. L’inhalation concomitante de gaz hilarant renforce l’effet de l’isoflurane chez l’homme et une potentialisation similaire peut être attendue chez les animaux.
L’utilisation concomitante de sédatifs ou d’analgésiques réduira probablement la concentration d’isoflurane nécessaire pour induire et maintenir l’anesthésie. Des exemples sont donnés à la rubrique 4.9.
Toutefois, l’isoflurane sensibilise moins le myocarde aux effets arythmogènes des catécholamines circulantes que l’halothane.
L’isoflurane peut être dégradé en monoxyde de carbone par des absorbeurs de dioxyde de carbone déshydratés.
4.9 Posologie et voie d’administration
L’isoflurane doit être administré au moyen d’un évaporateur étalonné avec précision dans un circuit d’anesthésie adapté, les niveaux d’anesthésie pouvant être modifiés rapidement et aisément.
L’isoflurane peut être administré dans de l’oxygène ou dans un mélange d’oxygène et de gaz hilarant.
Les valeurs de la CAM (concentration alvéolaire minimale) dans l’oxygène proposées ci-dessous ou la dose efficace médiane DE50 pour les espèces cibles ne doivent être utilisées qu’à titre indicatif. Les concentrations effectivement requises dans la pratique dépendront de nombreuses variables, notamment de l’utilisation concomitante d’autres médicaments et de l’état clinique de l’animal.
L’isoflurane peut être utilisé en association avec d’autres médicaments couramment utilisés dans des protocoles anesthésiques vétérinaires pour la prémédication, l’induction et l’analgésie. Plusieurs exemples spécifiques sont mentionnés dans les informations concernant les espèces cibles particulières. L’utilisation d’analgésiques lors de procédures douloureuses est conforme aux bonnes pratiques vétérinaires.
Le réveil après l’anesthésie s’effectue habituellement en douceur et rapidement. Les besoins en analgésie de l’animal doivent être pris en compte avant la fin de l’effet de l’anesthésie générale.
Même si les anesthésiques présentent généralement peu de risques pour l’environnement, il est préférable d’utiliser un système de purification avec filtres à charbon et d’éviter de laisser les produits se répandre dans l’air.
CHEVAL
La CAM de l’isoflurane chez le cheval est d’environ 13,1 mg/g.
Prémédication
L’isoflurane peut être utilisé en association avec d’autres médicaments couramment utilisés dans des protocoles anesthésiques vétérinaires. Les substances suivantes s’avèrent compatibles avec l’isoflurane : acépromazine, alfentanil, atracurium, butorphanol, détomidine, diazépam, dobutamine, dopamine, guaïfénésine, kétamine, morphine, pentazocine, péthidine, thiamylal, thiopental et xylazine. Les médicaments utilisés pour la prémédication doivent être sélectionnés en fonction de chaque animal. Toutefois, il convient de tenir compte des interactions possibles mentionnées ci-dessous.
Interactions
Il a été signalé que la détomidine et la xylazine réduisaient la CAM de l’isoflurane chez le cheval.
Induction
En raison de l’impossibilité d’induire une anesthésie chez un cheval adulte par l’isoflurane, l’induction doit s’effectuer au moyen d’un barbiturique à courte durée d’action, comme le thiopental sodique, la kétamine ou la guaïfénésine. Des concentrations comprises entre 30 et 50 mg/g d’isoflurane peuvent ensuite être utilisées pour obtenir la profondeur d’anesthésie souhaitée dans un délai de 5 à 10 minutes.
L’isoflurane à la concentration de 30 à 50 mg/g dans de l’oxygène à débit élevé peut être utilisé pour l’induction chez le poulain.
Maintien
L’anesthésie peut être maintenue avec 15 à 25 mg/g d’isoflurane.
Réveil
Le réveil intervient habituellement en douceur et rapidement.
CHIEN
La CAM de l’isoflurane chez le chien est d’environ 12,8 mg/g.
Prémédication
L’isoflurane peut être utilisé en association avec d’autres médicaments couramment utilisés dans des protocoles anesthésiques vétérinaires. Les molécules suivantes s’avèrent compatibles avec l’isoflurane : acépromazine, atropine, butorphanol, buprénorphine, bupivacaïne, diazépam, dobutamine, éphédrine, épinéphrine, étomidate, glycopyrrolate, kétamine, médétomidine, midazolam, méthoxamine, oxymorphone, propofol, thiamylal, thiopental et xylazine. Les médicaments utilisés pour la prémédication doivent être sélectionnés en fonction de chaque animal. Toutefois, il convient de tenir compte des interactions possibles mentionnées ci-dessous.
Interactions
Il a été signalé que la morphine, l’oxymorphone, l’acépromazine, la médétomidine et l’association médétomidine/midazolam réduisent la CAM de l’isoflurane chez le chien.
L’administration concomitante de midazolam/kétamine pendant une anesthésie à l’isoflurane peut produire des effets cardiovasculaires prononcés, en particulier une hypotension artérielle.
Les effets dépresseurs du propranolol sur la contractilité du myocarde sont réduits lors d’une anesthésie à l’isoflurane, ce qui indique une activité modérée sur les récepteurs bêta.
Induction
L’induction au masque est possible en utilisant jusqu’à 50 mg/g d’isoflurane, avec ou sans prémédication.
Maintien
L’anesthésie peut être maintenue avec 15 à 25 mg/g d’isoflurane.
Réveil
Le réveil intervient habituellement en douceur et rapidement.
CHAT
La CAM de l’isoflurane chez le chat est d’environ 16,3 mg/g.
Prémédication
L’isoflurane peut être utilisé en association avec d’autres médicaments couramment utilisés dans des protocoles anesthésiques vétérinaires. Les médicaments suivants s’avèrent compatibles avec l’isoflurane : acépromazine, atracurium, atropine, diazépam, kétamine et oxymorphone. Les médicaments utilisés pour la prémédication doivent être sélectionnés en fonction de chaque animal. Toutefois, il convient de tenir compte des interactions possibles mentionnées ci-dessous.
Interactions
Il a été signalé que l’administration intraveineuse de midazolam/butorphanol modifie plusieurs paramètres cardiorespiratoires chez le chat après induction à l’isoflurane, tout comme le fentanyl et la médétomidine par voie épidurale. Il a été montré que l’isoflurane réduisait la sensibilité du cœur à l’adrénaline (épinéphrine).
Induction
L’induction au masque est possible en utilisant jusqu’à 40 mg/g d’isoflurane, avec ou sans prémédication.
Maintien
L’anesthésie peut être maintenue avec 15 à 30 mg/g d’isoflurane.
Réveil
Le réveil intervient habituellement en douceur et rapidement.
OISEAUX DE VOLIÈRE
Il existe peu de données concernant la CAM/DE50. À titre d’exemples : 13,4 mg/g pour la grue du Canada, 14,5 mg/g pour le pigeon de compétition, réduit à 8,9 mg/g par l’administration de midazolam, et 14,4 mg/g pour le cacatoès, réduit à 10,8 mg/g en cas d’administration de l’analgésique butorphanol.
L’usage de l’anesthésie avec l’isoflurane a été signalé pour de nombreuses espèces, depuis les oiseaux de petite taille, comme les pinsons zébrés jusqu’aux grands oiseaux comme les vautours, les aigles et les cygnes.
Interactions médicamenteuses/compatibilités
La compatibilité du propofol avec l’anesthésie à l’isoflurane a été démontrée dans la littérature chez le cygne.
Interactions
Il a été signalé que le butorphanol réduit la CAM de l’isoflurane chez le cacatoès, et que le midazolam réduit la CAM de l’isoflurane chez le pigeon.
Induction
L’induction avec 30 à 50 mg/g d’isoflurane est habituellement rapide. L’induction de l’anesthésie avec du propofol, suivie de son maintien à l’isoflurane, a été signalée chez le cygne.
Maintien
La dose de maintien dépend de l’espèce et de chaque animal. En règle générale, une posologie comprise entre 20 et 30 mg/g convient et est sans danger.
Pour certaines espèces de cigognes et de hérons, une posologie de seulement 6 à 10 mg/g peut suffire.
Pour certains vautours et aigles, une posologie allant jusqu’à 40 à 50 mg/g peut être nécessaire.
Pour certains canards et oies, une posologie de 35 à 40 mg/g peut être nécessaire.
En règle générale, les oiseaux répondent très rapidement aux modifications de concentration d’isoflurane.
Réveil
Le réveil intervient habituellement en douceur et rapidement.
REPTILES
L’isoflurane est considéré par plusieurs auteurs comme l’anesthésique à privilégier pour de nombreuses espèces. Son utilisation est décrite dans la littérature chez une grande diversité de reptiles (p. ex. : différentes espèces de lézards, de tortues, d’iguanes, de caméléons et de serpents).
Pour l’iguane du désert, la DE50 a été établie à 31,4 mg/g à 35 °C et à 28,3 mg/g à 20 °C.
Interactions médicamenteuses/compatibilités
Aucune publication spécifique n’a examiné les compatibilités ou les interactions d’autres médicaments avec une anesthésie à l’isoflurane chez les reptiles.
Induction
L’induction est généralement rapide avec 20 à 40 mg/g d’isoflurane.
Maintien
La dose de 10 à 30 mg/g est une concentration efficace.
Réveil
Le réveil intervient habituellement en douceur et rapidement.
RATS, SOURIS, HAMSTERS, CHINCHILLAS, GERBILLES, COBAYES ET FURETS
L’anesthésie à l’isoflurane est recommandée chez une grande variété de petits mammifères.
La valeur citée pour la CAM est de 13,4 mg/g chez la souris et de 13,8 mg/g, 14,6 mg/g et 24 mg/g chez le rat.
Interactions médicamenteuses/compatibilités
Aucune publication spécifique n’a examiné les compatibilités ou les interactions d’autres médicaments avec une anesthésie à l’isoflurane chez les petits mammifères.
Induction
Concentration d’isoflurane comprise entre 20 et 30 mg/g.
Maintien
Concentration d’isoflurane comprise entre 2,5 et 20 mg/g.
Réveil
Le réveil intervient généralement en douceur et rapidement.
4.11 Temps d’attente
Chevaux : viande et abats : 2 jours.